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Histoire du Roquefortez


Un peu d’histoire

Le Roquefortez avait partie liée dès la Préhistoire avec le Donezan. Les grands rochers de Campassa abritèrent les premiers habitants, réfugiés des invasions et chassés d'Ariège.

Plusieurs peuples envahirent ces montagnes. Les Celtes roux venus du nord, appelés aussi Ataciens du nom de l’Atax (l’Aude), le fleuve qui amenait les eaux jusqu’à la mer Méditerranée. Les Ligures râblés au cou court sous un crâne rond, montés des rivages...Ibères bruns, venus par la Cerdagne et la vallée du Sègre ouvrant sur l’Ebre, grand fleuve d’Espagne. Cette contrée était vouée au paganisme. Les druides Celtes avaient régné en maîtres depuis toujours

L’évangélisation de ces pays reculés remonte au Vème siècle de notre ère. Un des premiers sites chrétien avec le prieuré de Richi en Donezan fut construit au confluent de la Sono et de l’Atax. Il s’agit de la petite église de Saint Pierre à la Croix d’Usson au lieu dit " Crucem ". Édifiée par le Proconsul Sergius Paulus, converti au Christianisme celui là même qui évangélisa toute la Narbonnaise.

Le duc Paul élu roi de Narbonne se mit à la tête du Languedoc pour arrêter les armées de Wanba souverain Wisigoth qui divisa son armée en 3 corps. Le premier vers Llivia d’où les luttes qui eurent lieu dans le haut bassin de l’Aude, au Puch Guêrré pour l’Escouloubrez notamment. Ils égorgèrent les soldats, les prisonniers, les vieillards, les femmes, les enfants...Plusieurs sites furent rayés de la carte. Les escouloubrais furent les principales victimes de cette sauvagerie barbare. En 712, les Sarrasins succèdent aux wisigoths. Richi s’appellera Maurous-Klé, le ruisseau de Quérigut: Kaboul Ria. Abdérame a été victorieux à Llivia.

Par la suite le Monastère de San Joan de Coumbret fut édifié courant XIème siècle par les moines bénédictins, délégués par l’Abbaye de Joucou, sur des ruines Ligures puis Wisigothiques, abandonnées par ces derniers depuis le VIIIème siècle. Actuellement disparu, seul un mur subsiste, au pied du col de Kunc et de la tour d’Escouloubre. Édifié en 1045, l’édifice fut totalement dépecé en 1336. L’abbaye de Joucou sur le Rébenty était filiale de celle de Saint-Martin le Lez (St-Martin Lys), consacrée par une bulle du Pape Agapet en 1045. Guilfred, archevêque de Narbonne y consacra le maître autel. Un des autels de l’abbaye était consacré à la Sainte Vierge. Ce lieu sacré possédait une quantité prodigieuse de reliques. La puissance de l’abbaye s’étendait aux églises de St. Pierre la Pradelle, St. Jean Baptiste de Coumbret, Ste Marie de Caunil, St. Etienne de Voluta, St. Michel d’Arthozouls.

Sous Charlemagne, en 795, le Donezan était le pays le mieux organisé de toute la contrée. les habitants possédaient déjà un consulat avec des règlements et des droits (une forme de constitution) que l’empereur leur laissèrent. A la même époque le comte de Cerdagne, descendant d’Oliba Cabrera fut vainqueur à une bataille qui s’engagea sur le site de Formiguères. A la suite de la bataille, une église fut construite et consacrée le 17 septembre 873 à Marie, Mère du Christ.

Les descendants d’Oliba Cabrera, l’ancêtre chevier:

" Oliba, comte de Carcassonne avec Alfred Ier son frère puis il y avait Wilfred le velu, comte de Barcelone qui se retira plus tard à Saint Martin du Canigou léguant tous ses biens à ses héritiers. Il y avait encore Miron, comte du Roussillon, un autre frère encore, auxquels par une charte Charles le Chauve, fils de Charlemagne donna - en 870 - la garde, à tous ces comtes, de toutes les vallées de l’Hers et de l’Aude jusque à leurs sources. Les Carolingiens et premiers Capétiens ayant en ces pays des soucies de frontières sous inféodèrent les vallées de l’Hers et de l’Aude jusqu’à leurs sources et l’on vit apparaître les seigneurs d’Evol, Estavar, de Quérigut, de Carcanières, du Puch, d’Artiques, du Pla, d’Usson, de Dourne, de Kounozouls, de Rodome, de Niort, d’Axat, de Puylaurens, de Quillan, de Montségur, de Lavelanet, de Péreille, Roquefixade, de Puyvert, de Chalabre. Tout le Rébenty et Saint Martin Lez donnés aux comtes de Carcassonne qui, ayant construit l’église de Formiguères la virent consacrée trois ans après par l’Archevêque de Narbonne Sigebode ".

La famille de Niort (d’Aniort) fut fondée en 870. Elle possédera le Plateau de Sault (de Saltus: forêts), et s’étendra jusqu’au bas du Fenouillède, en passant par la forêt des Fanges au sapins plusieurs fois centenaires.

" En 981, il y avait 12 bourgs en Capcir parlant catalan, 9 en Donezan, 18 en Plateau de Sault et Rébenty, 7 en Escouloubrez, 4 en Roquefortez, 5 en pays du Lez. Ces contrées étaient ralliées entre elles par d’étroits sentiers; les relations étaient difficiles; mille obstacles se dressaient devant les étrangers qui tentaient de franchir les barrières de la Haute vallée de l’Aude. On rencontrait beaucoup d’assassins et des bêtes sauvages ".

Les quatre bourgs constituant le Roquefortez d’alors étaient: Le Bousquet, Roquefort, Buillac et Kounozouls (2 J 347 A.D Aude).

A la disparition du pieuré de Richi, celui-ci sera remplacé par une église vouée au diacre martyrisé de Gérone, Saint Félix en 1004. Également l’église de Rouze, consacrée aux Saints Nazaire et Celse. A la même époque, le Roquefortez se trouvait sous la domination de l’Abbaye de Saint André de Jau, dépendance de Saint Michel de Cuxa. Le Bousquet, Buillac, Roquefort et Counozouls dépendaient du " monesty de Jau ". En 1080, Roquefort et Buillac construisent leurs églises et Roquefort devient paroisse. Sainte-Colombe n'existait pas encore en tant que tel.

Le XIIIème siècle voit le Languedoc se déchirer. La noblesse est partagée entre Catharisme et religion officielle. En 1209, la croisade déferle sur la vicomté de Carcassonne puis les comtés de Toulouse et Foix, dépossède la noblesse locale, allume de grands bûchers d’hérétiques.

" Jurèrent fidélité au Roi de France; Pons d’Alanat, de Sautou, de Nasaclas, d’Orègne, Guilhem de Niort, de Roquelaure, les Abbés de Jocou, de Saint Martin. Les prévôts de Formiguères, le prieur de Rieutord, les recteurs de Rouze, de Saint Félix, de Builhac-Roquefort, de Kounozouls, d’Aunat, de Saint Vincent d’Axat, les religieux de Saint Paul, les pagès de la vallée de l’Aude sous la conduite d’Alion d’Usson. De Roquelaure prêta serment de fidélité à Simon de Montfort à Magnoac le 12 juin 1212. D’Alion signa aussi et mit ses biens sous la dépendance de Saint Louis; acte du 17 des calendes d’Avril de 1225 à Usson ". (Archives des De Roquelaure de Quérigut et de F. Mis d’Escouloubre)

1209-1213: Simon de Montfort et son épopée guerrière de sinistre mémoire. Le vicomte de Sault, Géraud de Niort, cathare, trouve refuge, dans le village nouvellement constitué en communauté libre d’Escouloubre. A la suite des troubles survenus à l’Abbaye de Saint Martin Lez " crime de simonie " (trafic d’indulgences) dénoncé par Bernarde de Besalú, fervente catholique. La communauté religieuse perdit tous ses privilèges ainsi que ses dépendances, l’église de Richi et Saint Pierre à la Croix d’Usson. Géraud de Niort sera de tous les combats de la cause cathare, mais put échapper au massacre de Montségur, en faisant allégeance au roi son suzerain. Le 12 mars 1244 le bûcher est allumé au pied du Pog, 205 parfaits et consolés cathares y perdirent la vie. Aujourd’hui, une stèle commémorative se dresse au " Prat des crêmats ". En octobre de la même année, Louis IX ordonne au Sénéchal Hugues des Arcis de rendre aux Niort leurs revenus mais en confisquant les châteaux. La réconciliation des De Niort avec l’église n’a donc pas eu lieu. En 1255, Saint Louis fit raser les châteaux des De Niort pour causes d’économies. De 1240 à 1256, les De Niort continueront à toucher les revenus de leurs terres. Mais en 1256, après le décès de Géraud de Niort, Saint Louis ordonne au Sénéchal Pierre d’Auteuil de mettre la main définitivement sur tous les biens des De Niort. Le 6 mars 1286 l'Escouloubrez et le Roquefortez sont cédés par le roi à Gaston SAUTOU de Fontpédrouse en Cerdagne. Celui-ci fit construire un castellasis à Escouloubre et put donner en apanage à l’un de ses fils le tiers des terres d’Escouloubre, du Bousquet et la métairie de Sainte Colombe, le second tiers restant au Roi et le dernier tiers étant propriété de l’Abbaye de Saint André de Jau, ainsi que les droits et devoirs seigneuriaux s’y rattachant. En 1313, Montrond de Sautou fut confirmé dans ses droits par le Roi.

En 1340 Les bandes Espagnoles venues de Capcir ravagent la région, malgré une négociation passée le 15 juillet 1304, entre le comte de Foix et le roi de Majorque. Le pays de Sault est désolé par les troupes du Roi d’Aragon en 1473 (Histoire du Languedoc de Dom Devic et Vaissette, tome 11 page 89). Tome 12: Pierre de Montesquieu et Maître Costa de Caudiers (Caudiès de Fenouillèdes) comptent parmi les archers du Roi dans la Viguerie de Limoux et du Termenez. En 1350 la peste sévit dans la région. Une église fut construite à Builhac ‘Sainta Maria de Bulhacum’ accrochée au flanc du Sarrat du Soula. En 1469, les habitants d’Escouloubre obtinrent une Charte latine qui contenait tous les privilèges que le Bousquet et Escouloubre avaient dans les forêts du roi: Forêt de Villanove comprenant le Grabas, Mouné, Pla d’en Bayrou, Resclause.

" Au XVIème siècle, dans le territoire d’Escouloubre surgirent plusieurs domaines où une prospérité relative démontra l’intelligence du bourgeois. Ainsi Flanzy Cayrol bâtit une métairie où il enferma son foin et son troupeau - 1511 - elle était située sur les bords du ruisseau Rébiscanié. Le seigneur d’Escouloubre loin d’entraver la propriété bourgeoise dirigea ses vassaux dans la conduite à tenir envers le Roi, maître des montagnes voisines. Montrond de Sautou, à la tête des habitants d’Escouloubre et du Bousquet, fit alors au souverain une reconnaissance du château seigneurial en 1511. Le roi à son tour accorda par acte passé à Aunat des privilèges et des usages dans ses forêts - dès lors il fur facile à chaque habitant d’augmenter son troupeau, seule ressource d’aisance en ces contrées. On bâtit des métairies où vivaient en liberté de grands troupeaux qui, la nuit parqués dans les champs engraissaient le sol ingrat - le défrichement s’exécuta sur une grande échelle, les racines, les broussailles, les bois secs servaient à cuire le plâtre et la chaux (fours à chaux) - les charbons (de bois) à fondre le fer et mille scies grinçaient sans cesse - Voilà donc le peuple mis en possession de terrains vains et vagues de bois, de pâturages dont personne n’a contesté la propriété jusqu’à nos jours. Charte du 11 septembre 1524 à Pamiers où les consuls du Donezan s’étaient rendus pour exposer au Comte de Foix la reconnaissance de ces terres - grave différent entre les habitants d’Escouloubre et du Bousquet contre De Sautou, ils voulaient l’usage de prendre les bois de bâtisse et de chauffage dans les forêts de Villanove accordé en 1552 - En 1549 le Roi reconnaît la faculté de couper le bois vif, il avait permis aux habitants de vendre du bois des forêts à Carcassonne par la rivière d’Aude, mais ne pas toucher à la réserve du Carcanet ".

Il fit la guerre à l’Espagne lorsque François Ier fut retenu prisonnier par les espagnols (2 J 347 A.D Aude). Les bandes espagnoles envahissent le Roquefortez entre 1525 et 1526 (1). Les capitaines Roclès et Castelreus, corréligionnaires, attaquèrent le Razès par Alet fin mars de l’année 1573. Les catholiques remportèrent le combat, les habitants rejettent le Calvinisme (E 20 A.D Aude).

Le Pays de Sault formait la claverie (2) de Sault. Cette entité ecclésiastique était partie intégrante du diocèse d'Alet lui même suffragant de l'archevêché de Narbonne. Situé en pays de Carcassès et de Razès en haut Languedoc. Du point de vue administratif il fut rattaché à la généralité (3) de Toulouse. Au niveau judiciaire le pays de Sault avait son bailli (4) qui dépendait de la sénéchaussée (5) de Carcassonne. A Quillan se trouvait également une juridiction des eaux et forêts, la maîtrise particulière de Sault datant de l'édit de 1586 et celui de 1689. Plusieurs autres juridictions secondaires rattachait le Pays de Sault soit au parlement de Toulouse, soit à la Cour des Aides de Montpellier. Le gouverneur de la Province résidait à Montpellier ainsi que l'Intendant du Languedoc.

La famille de Montesquieu (6) possédait des terres et des droits féodaux en Pays de Sault. Très ancienne maison de Guyenne dont un des descendants Germain de Montesquieu épousa Jacquette de Niort au début du XVIIème siècle et reprenant une partie des privilèges perdus par les Niort. Après la guerre contre les Albigeois, les terres de la vicomté de Sault étaient partagées entres plusieurs seigneurs, fidèles au Roi et à la religion officielle. Outre les Montesquiou en Roquefortez, on retrouve les De Roquelaure originaires de Lannemezan,en Donezan, les Sautou, originaires de Fontpédrouse dans les Garotxes, en Escouloubrez. Suivent François Claude de Montesquieu, petit-fils du précédent et père de Blaise de Montesquieu marquis de Roquefort et autres lieux, contemporain de Valentin ASSENS trisaïeul de Jean-Laurent, notre personnage central.

A travers les trois sources que nous citons ci-dessous, nous avons essayé de reprendre le fil de l’histoire locale, de manière chronologique, de ces pays reculés du Roquefortez, Escouloubrez, Donezan et autres Plateau de Sault et Rébenty.

Histoire de la Haute Vallée par l'Abbé de Roquelaure 1879 Carcassonne.

Cotée E 20 (A.D. Aude) ou FL 324 (A.C. de Narbonne)

E588 Idem: Nlle édition (Editions Belisane Nice 1986. Collection Septimanie) I.S.S.N.03398498-Diffusion Galerie Blanc et Noir 9 rue Comte Félix Gastaldi 98000 MONACO Ville.

Ce premier livre retrace l’histoire du Donézan et de l’Escouloubrez. L’Abbé Roquelaure met l’accent durant plusieurs chapitres sur les De Roquelaure originaires du Donézan, seigneurs de Quérigut, très ancienne noblesse locale, ruinée par les guerres, la mauvaise économie montagnarde et enfin par la Révolution. (voir la descendance des Roquelaure aux pages 302 et suivantes-E 20 A.D Aude)

Essai d'histoire locale par François MARTY

Né aux environs de 1892 à Roquefort de Sault, cote 2 J 347 aux A.D. Aude

Le deuxième document, s’attarde beaucoup plus sur l’histoire du Roquefortez. Il s’agit d’un manuscrit polycopié de moins de quarante pages.

" Histoire romancée en ce pays des Pyrénées "

quatre livrets manuscrits par Thérèse Clotilde Marty

Ces quatre livres reliés artisanalement par l’auteur nous furent aimablement prêtés par André et Yvette Assens, ses neveux. Merci à l’auteur, Thérèse Clotilde Marty épouse Villeroux, pour m’avoir permis d’appréhender avec le plus de justesse, l’âme de ces montagnards que sont les ancêtres Argence, Assens, Marty et beaucoup d’autres. Sa prose est remarquable et j’ai pris beaucoup de plaisir à lire d’une traite, ses quatre livrets qui mériteraient sans nul doute d’être édités.

Le diocèse civil d'Alet et de Limoux (cote 22-30 C des Archives départementales)

Le diocèse d'Alet avait été formé de deux éléments bien distincts. En premier lieu du diocèse d'Alet, à l'exception du Donezan et du Capcir. En second lieu, de Limoux et du bas Razès, ou Officialat de Limoux, territoire qui dépendait de l'archevêché de Narbonne. La capitale du Razès s'étant arrogée dès le XVème la tenue régulière de l'assiette et sa richesse ayant permis à ses mandataires d'exercer une prépondérance injuste dans la répartition des impôts. Nicolas Papillon, l'illustre évêque d'Alet, obtint des États en 1660, qu'Alet et Limoux eussent chacune leur assemblée. Une certaine unité de comptabilité fut cependant maintenue entre les deux fractions.

Le diocèse d'Alet était divisé en trois quartiers: la vallée de l'Aude en amont du confluent de l'Aude et de la Corneilla; le Pays de Sault; le Fenouillèdes dont la capitale était Caudiès et dont les anciens consulats appartiennent aujourd'hui aux Pyrénées-Orientales à l'exception d'Axat, de Gincla et de Monfort sur Boulzane. L'évêque et ses officiers ou ses hommes de confiance la dynastie des Larade en particulier, présidaient l'assiette, notamment au XVIIIème siècle.

Tandis que les protestants occupaient Alet en 1573-1583, le viguier et les consuls de Limoux dirigèrent le diocèse dans son soutien au catholicisme le plus ombrageux et l'amenèrent à s'ériger en conseil de la ligue.

Le diocèse englobait une partie des départements actuels de l'Ariège (canton de Quérigut) et surtout des Pyrénées-Orientales. Sa superficie était assez restreinte, son relief tourmenté et son sol ingrat. Aux XVIIème et au XVIIIème siècle il était divisé en sept conférences ou détroits: Alet, Quillan, Caudiès, Saint-Paul de Fenouillet, Formiguères, Rouze et Espezel. L'évêque ne disposait que de ressources assez modestes et son diocèse passait à juste titre pour l'un des plus crottés de l'ancienne France. Il possédait la seigneurie d'une dizaine de petites communautés parmi lesquelles: Maury, la digne d'Aval, Loupia, Fa, St. Paul de Fenouillet.

Le diocèse d'Alet, dont l'histoire fut pendant fort longtemps des plus ternes connut une période très mémorable sous l'épiscopat de Nicolas Papillon qui résida de 1637 à 1677 et accomplit une oeuvre pastorale d'une grande originalité. Son rigorisme et son rôle dans la querelle janséniste et dans l'affaire de la régale (7) lui ont acquis une place dans l'histoire générale de l'église de France. Le fait le plus bénéfique fut de créer un corps de religieuses enseignantes, les régentes et de les envoyer jusque dans les zones les plus reculées de son diocèse montagnard. Cette mesure, doublée de visites pastorales nombreuses et scrupuleuses, permettait à l'institution de durer.

D'après le mémoire sur la province de Languedoc
de Monsieur Nicolas de Lamoignon de Basville Intendant du Languedoc
pour l'instruction du duc de Bourgogne en l'an 1697.

Chapitre IV Du commerce

Diocèse d'Alet et Limoux

"Alet et Limoux ne composent qu'un diocèse pour le temporel. Il s'étend dans la montagne. C'est où se terminent les basses Pyrénées, les païsans y sont dans la neige la moitié de l'année. Ils y ont des denrées ordinaires assez pour y subsister, et des bestiaux.

On prétend que les Romains avoient des mines d'or autrefois dans les montagnes. Il y paroit plusieurs ouvertures dans les rochers, et de grands travaux. Mais, soit que les mines ayant été épuisées, ou que l'art de les trouver se soit perdu, tous les trésors sont maintenant si cachés, que l'on ne les cherche plus. Une preuve certaine encore qu'il y a de l'or dans les entrailles de ces montagnes c'est que de petits ruisseaux qui en viennent, portent des paillettes d'or que les païsans ramassent souvent abondemment pour y gagner leur vie. Ils portent aussi des paiolles d'argent.

Monsieur Colbert forma une compagnie en 1672 pour faire travailler à ces mines. Il fit venir, même des Suédois. Mais ces soins ne produisirent que la découverte de quelques veines de cuivre, qui disparurent en peu de temps, et qui ne payèrent pas les frais à beaucoup près. Il y a des bains chauds au lieu de Rennes qui étoient fort fréquentés par les Romains, où l'on trouve des médailles et des inscriptions. La ville épiscopale est dans la montagne et n'a qu'un bourg composé de 162 familles. Le canton de Limoux a des vins blancs très bons, mais ils ne se transportent pas. On y fait des draps, et des ratines, et c'est l'entrepost où l'on porte les fers de toutes les forges voisines".

Chapitre I Les choses les plus générales

"Le Languedoc a de belles forêts de sapin pour la mature des navires au dessus du diocèse d'Alet près de Donésan, pour servir à l'État quand la nécessité le demandera, à un prix raisonnable".

"Il y a peu de forêts de bois propres à la marine pour faire de grands avirons. Elles sont détruites et épuisées dans la maitrise de Quillan, diocèse d'Alet".

En 1669, de Froidour (8) donna à François Rey la mission d’aller en Donezan mesurer l’étendue des forêts. Pierre Dessers vérifia les travaux du célèbre arpenteur. Ce dernier fera guerre à outrance au défrichement, aux droits d’usages et aux libertés du pays qu’il accuse de dévastation des forêts et indique la necessité d’un bornage. Mais De Roquelaure ainsi que les consuls du Donezan ne voulurent jamais de la réformation (9) des forêts. La justice près la cour de Montauban s’empara de l’affaire et signifia aux consuls, amendes et restitution des bois au Roi le 15 octobre 1670. Les domaines forestiers d’Escouloubre furent vendus aussi pour partie, à 550 Livres au Sieur Castagner de Bram. Le Roi vendit aussi à perpétuité la Basse - Moyenne et Haute Justice d’Escouloubre et du Bousquet.

En 1709, il y eut un terrible hiver. Beaucoup de destructions et de récoltes pourries dans toutes les métairies.

Le 25 septembre 1711, le baron d’Escouloubre Bernin, chanoine de Saint Just de Narbonne et Anne Marie d’Escouloubre, professe du Couvent de Brouille conviennent de rebâtir l’église. En 1720, Louis de Montrond de Sautou vend sa seigneurie d’Escouloubre et achète la terre de Vielle vigne près de Toulouse (vers Baziège). Il sera regretté, il gardera la nostalgie de la vallée et mourra triste et dépossédé à Limoux, le 22 février 1734.

1738-1741 Le mauvais temps sévit à nouveau, mauvaises récoltes ou pas du tout, famine. Le Castellasis à Montrond a été racheté, par François Mis, notaire royal puis impérial à Aunat puis Escouloubre. Ce dernier avait un cabinet à Limoux. Personnage qui devint important, pour avoir su profiter de certaines aubaines et facilités durant la période Révolutionnaire. Cette famille donnera à Escouloubre des maires durant un siècle.

Cahier de Doléances du Comté de Sault (10)

Copie presque intégrale

Fait et arrêté dans une Assemblée des 3 ordres........pour être adressé à M. le Principal Ministre des finances à ce jour d’hui 12 mars 1789 au lieu d’Espezel centre du Comté 10 heures du matin.......quelques invités s’étant rendus malgré la grande quantité de neige.....ils se sont rassemblés dans l’Hôtel de Ville d’Espezel.......les presens portant les pouvoirs des absens qui n’ont pu venir par rapport au mauvais temps et aux mauvais chemins......il s’est trouvé qu "elle était composée savoir pour l’ordre du clergé (tous les curés sont nommés pour le clergé, 16 pour l’ordre de la noblesse dont 8 seigneurs et 26 consuls pour l’ordre du tiers état. Suivent des noms des notables qui assistent. On y trouve des bourgeois: médecins, notaires, chirurgiens, tous les autres sont portés ménagers) Il est enfin arrivé ce temps heureux et si désiré où par le voeu d’un Roi bienfaisant et équitable la constitution française touche au moment de rentrer ses premiers droits dont l’exercice n’avait été que suspendu. (Il faudrait citer bien des phrases respectueuses pour le Roi, la confiance que l’on met encore en lui. On note aussi des paroles élogieuses pour le Ministre des finances, M. Necker, mais on dénonce en revanche les excès des Fermiers généraux qui relèvent l’impôt trop lourd.) Administration abusive, tant des États de la Province, que de l’Assiette diocèsaine. (On explique que le Comté est trop imposé vu son sol pauvre et le climat rigoureux sans omettre l’absence des communications pour le commerce, l’apport de provisions.) .....n’a cessé de payer de très grosses impositions puisqu’il supporte tous les ans environ le tiers de toutes celles du Diocèse d’Alet........Ces administrations ont eu la cruauté de fouler aux pieds le droit des gens en se refusant constamment à faire faire des chemins......malgré les réclamations réitérées qui ont été faites verbalement et par écrit au Président des États....qui exposaient avec vérité que le Comté avait un besoin plus urgent de chemins que le reste de la Province........les habitans de la Gascogne, du Pays de Foix et du Roussillon qui ont pris une autre route depuis que les chemins sont devenus impraticables. (Au 11ème paragraphe commencent les doléances sur le sel (11). Après le traité de 1623 où le Roi Louis XIII prenait le monopole du sel et fixait le minot (12) à 3 Livres 5 sols - le traité du 21 juin 1729 sous Louis XV est cité, fixant le prix du sel de Peccais à 6 Livres 15 sols tant pour le présent et l’avenir.) ....augmentation considérables le minot aujourd’hui est à 10 Livres 15 sols 11 deniers......ont payé viennent de découvrir que le Fermier général des Gabelles (13) de faire revivre à son profit certains droits........réclament le rembourssement. (L’argent paraît avoir été employé à la construction d’un canal et au rétablissement des chemins de Toulouse jusqu’à St Sulpice.) Tarif fait le 20 novembre 1782 par le Sieur Viard, juge visiteur général des Gabelles de Narbonne. (Au 12ème paragraphe, sont les droits dans les forêts du Roi.) .....gratuits jusqu’en 1754....changea en usage à titre onéreux.....payer le bois à bâtir....Réglement de la maîtrise de Quillan......l’Administration a plus fait......exigé sur des actes......très anciens le payement du demi lods (14) des échanges quoi que ce droit....jamais en usage dans le Comté dans aucun temps perçu...... (plus loin dans le texte) ....supportées à l’avenir avec égalité et proportion pour tous......sans distinction d’ordre......haute montagne......sol ingrat..... neige et glace six mois.....périr.....récoltes..... inondations.....il plaise à sa Majesté de leur accorder.... allégement proportionné aux désavantages locaux....inévitables.....supplient le Roi.....chemins.... besoin urgent et indispensable.......sommes considérables payées.....tout temps.....en jouir bientôt..... remboursement que la Province lui ferait......supplient bois gratuit.......plus percevoir aucun droit domaniaux.....6 000 Livres payé somme de plus vraissemblablement pour la seconde fois.....d’ailleurs l’arbitraire que l’on met dans la perception journalière des droits exigerait un tarif qui les fixât clarement.......plaise à sa Majesté.....prier M. Folquier Seigneur du Comté de Sault de vouloir continuer ses bontés envers le Pays. (Ont signé avec le Sieur Pierre Lacroix, secrétaire greffier, le clergé signe d’abord - tous savent signer - suit la Noblesse puis le Tiers État)

(retrouvé dans la maison de François Mir, Notaire royal à Aunat puis impérial et Fermier général).

La colère restait maîtrisée, jusqu’au États généraux du 5 mai 1789 et au 14 juillet 1789, date de la prise de la Bastille à Paris.

Document de l’Abbé Moulis (livre de 1905 réédité en 1920)

" A partir de la Révolution le pays perd de son autonomie et son histoire se confond avec celle de la France. Il vit des moments troublés par les changements de gouvernements. La forêt est le fruit défendu et vivant à côté le paysan ne comprend pas qu’il ne puisse y trouver son chauffage et son bois de construction. En crise politique le paysan donc s’abat sur la forêt pour la piller sans regarder s’il dévaste pour des années. A la Révolution on a agi ainsi à Belfort (Plateau de Sault) c’est la dévastation de la forêt de M. de Turin Couderc. En 1830 la dévastation fut générale, la forêt est envahie hache à la main, le bois enlevé et débité. Le gouvernement lança ses gardes mais il fallut la troupe. Les soldats logés chez l’habitant purent arrêter le pillage. A Lafajolle sitôt la Révolution déclenchée, on frappe à la porte du garde forestier trop zélé Bès. On lui donne une heure pour vider les lieux et on va raser tout un quartier de forêt. Bès partit pendant se temps, abandonnant tout ! A Roquefeuil ce fut contre le garde général Melville, les coupables furent punis. En 1848, on fit un charivari au Maire et au Curé. Le curé partit pour ne plus revenir. A Camurac, à Belvis ils cassèrent les chaises, le chemin de croix dans l’église: la répression fut sévère.........La forêt est restée telle que la réformation de 1670 l’a laissée. Le procès de Lafajolle et Mérial sur les forêts contre l’État ne fut gagné qu’en 1836. L’État put se libérer de ces usages d’avant 1789, en donnant à la commune un " Canton de Forêt ", c’est le cantonnement des communes; méfiantes elles refusèrent, l’État n’est pas toujours juste ! "

Contrairement à Roquefort qui devient plus industrieux, le bourg de Builhac reste pastoral et agricole. La forge de Roquefort semble récente, elle n’est pas mentionnée sur la carte ancienne de 1696. L’instigateur de cette installation est probablement Guillaume Castagner, marquis d’Auriac et de Couffoulens dont la petite fille n’est autre que la marquise de Poulpry. Les Abbaye ont toutes disparues. Beaucoup sont tentés par l’aventure des guerres du Premier Empire. Les gabelous sont remplacés par les gardes forestiers.

Les forges ont totalement disparu au milieu du XIXème siècle, le fer anglais étant moins cher, les Debosque et le Comte de La Rochefoucauld disparaissent aussi. Tout change de mains, la dépopulation sévit déjà.

Roquefort devient chef lieu de canton sous la Première République, d’où une certaine expansion: Notaire (15), Juge de Paix, hommes d’armes puis gendarmes, gardes forestiers, école de garçons avec instituteur payé par la Nation, écrivain public souvent secrétaire de mairie. Une foire avait lieu le 20 septembre. Un boulanger de Couiza, du nom de Debosque achète par acte du 21 fructidor An XII, les biens des émigrés sur la terre de Roquefort, vendue par Pierre et Gabriel d’Hautpoul, leur grand mère étant Marie de Montesquieu, seigneuresse de Roquefort et Coustaussa, Bugarach et autres lieux. La forge appartient maintenant à ce riche boulanger qui serait descendant des De Nègre d’Alet, donc des De Niort par alliance et aux De Montesquieu par conséquence.

1854 : Le choléra est à Roquefort, la démographie s’effondre (16).

D'après la vie quotidienne des Paysans du Languedoc du XIXème siècle
Daniel Fabre et Jacques Lacroix 1973

La communauté révolutionnaire de Counozouls

" Counozouls est une communauté de la haute vallée de l'Aude de deux cents habitants environ. Elle tire ses principales ressources de l'exploitation des bois et de l'élevage. La quasi totalité des forêts qui bordent la vallée de l'Ayguette appartenait sous l'Ancien Régime au seigneur de Counozouls. Les habitants, trente foyers au XVIIème siècle, exerçaient dans le cadre du droit féodal des droits d'usage. Le droit de dépaissance leur donnait la possibilité de faire paître le bétail dans les bois et les clairières sous la garde de pâtres communaux, tandis que les droits d'affouage ou de marronnage les autorisaient à prélever sur les forêts le bois nécessaire au chauffage, à la construction et à la fabrication d'outils notamment. Ces droits ont fait l'objet d'une constatation officielle dans un acte de reconnaissance datant du 16 juillet 1669. Les consuls de Counozouls, Pierre Cathala et François Authié, y reconnaissent pour seigneur messire François de Montesquieu, se réservent les droits d'usage forestier et de dépaissance par le paiement annuel à la Toussaint de la somme d'une livre et quinze sols par centaine de bétail à laine.

A la Révolution, la nouvelle propriétaire, la marquise de Poulpry, ayant figuré sur la liste des émigrés, ses biens furent mis sous séquestre, puis confisqués et vendus en partie. Le 20 octobre 1800, la marquise ayant obtenu sa radiation de la liste des émigrés, rentrait en possession de ses biens non vendus et notamment de ceux de Counozouls. A son décès, le 17 janvier 1814, le baron Jean de la Rochefoucauld héritait en qualité de légataire universel. Par acte du 30 juillet 1894, tous les biens, immeubles, situés sur les territoires des communes de Roquefort-de-Sault, Sainte-Colombe-sur-Guette, Le Bousquet, Escouloubre, Axat, Cavirac, Belvianes, Lapradelle-Puilaurens, Salvezines, Caudiès et Counozouls sont vendus pour 2 000 000 de francs à un sieur Jodot. Les biens de la seule commune de Counozouls comprenaient, du nord au sud et en remontant la vallée, la forêt des Bailleurs (675 hectares) et la forêt de Lapazeuil (1594 hectares), au fond de la vallée la scierie des Fournas, la métairie de Becaud (13 hectares) et la scierie de la Moulinasse, enfin à Counozouls même, un moulin et une maison d'habitation.

Jodot prend immédiatement comme régisseur un ancien inspecteur des forêts en résidence à Quillan, et met les forêts en coupe réglée, réduisant ainsi les superficies de pacage et les possibilités d'usage forestier. En outre, il refuse à la commune tout droit d'affouage autre que celui du bois de chauffage et s'oppose aux droits d'usage forestier et de dépaissance sur la partie sud de la forêt de Lapazeuil. Inévitablement, des procès-verbaux pour délits de garde à vue sont dressés notamment les 26, 27, 31 mai, 8 et 9 juin 1897 contre Fromilhagues et Soulié, pâtres communaux de Counozouls qui se voient traduits devant le tribunal correctionnel de Limoux le 24 juin 1897.

Trois ans plus tard, en dépit d'actions légales poursuivies de juridictions en juridictions par la commune de Counozouls, Jodot obtient presque satisfaction. Il fait effectuer une surveillance sévère de ses biens par ses gardes particuliers qui verbalisent tous les contrevenants. Là-dessus Jodot assigne la commune de Counozouls devant le tribunal de Limoux pour faire cantonner les droits d'usage forestier et de dépaissance reconnus par les décisions judiciaires définitives. Nouvelle décision favorable à Jodot, des experts sont désignés.

Le 17 juillet 1903, à huit heures du matin, trois experts se présentent au maire qui les conduit sur la place où toute la population est rassemblée. Les propositions de cantonnement sont lues à la population qui empêche le maire de répondre, signifie son refus aux experts et les chasse du village.

 

A partir de ce jour la communauté se déclare "commune libre". En septembre 1903, le conseil municipal se refuse à inscrire au budget communal: malgré l'injonction du sous-préfet de Limoux, une somme de 2665,25 francs représentant le montant des amendes et des frais de la procédure de poursuites des pâtres communaux. Un peu plus tard, les villageois décident de ne plus voter et lors des élections législatives on n'établit même pas de bureau électoral: ils s'opposent aussi au paiement d'un impôt nouveau qui doit couvrir les frais de justice impayés. Avant la fin de l'année 1903, le château de la Moulinasse, à l'orée de la forêt de Lapazeuil, est incendié une première fois; trois jours plus tard c'est au tour du pavillon des gardes d'être détruit. Dans le même temps les habitants achètent des fusils à la manufacture d'armes de Saint-Etienne, et pendant les premiers mois de l'année 1904, personne n'entrera à Counozouls. Le 4 juin 1904 Jodot vend ses biens à la société Ernest Ader & Cie. Celle-ci s'attache le concours des habitants auxquels elle fait de larges concessions, tandis que le calme revient dans la vallée. Le 23 mai 1904 les habitants de Counozouls constituent une société civile dite Syndicat de Counozouls. Militaire, Empereur, Général, Bataille, Marin et quatre-vingt-six autres habitants ou propriétaires de Counozouls deviennent membres fondateurs de cette société originale où le curé, l'instituteur et le carillonneur sont membres associés ".

(1) Là se trouve à notre avis la réponse des origines familiales. Les Assens seraient-ils arrivés parmi ces bandes de cerdans et d'aragonais. C'est très possible, car en tout cas, les premiers habitants venaient d'Ariège et le patronyme Assens n'a aucune source en pays de Foix.
(2) Tribunal ou conseil ecclésiastique institué par un évêque; par ext. étendue territoriale du ressort de ce tribunal.
(3) Circonscription la plus étendue sous l'Ancien Régime. Elles sont nées de la restructuration financière du royaume par l'édit du 7 décembre 1542, qui officialisait seize recettes générales.
(4) Johannes de Nyorto bajulia saltus. Jean de Niort cité bailli du Plateau de Sault FL 174 tome 10 A.C. de Narbonne.
(5) Etendue d'une juridiction pénale sous l'ancien régime et présidée par le sénéchal, grand officier de la couronne qui rendait la justice au nom du roi.
(6) Extrait des mémoires pour l'instruction du duc de Bourgogne (1/2):
Les Montesquieu ou Montesquiou de Faget sont les puinés des anciens barons de Montesquieu au diocèse d'Auch, issus des comtes de Fezensac leurs ancêtres. La vicomté de Fezensac est un ancien pays de France réuni à l'Armagnac en 1140. Montesquieu: Il s'agit de la plus ancienne famille de Gascogne et une des plus anciennes de France; descendance directe de Clovis II. Raymond-Aimery de Fezensac a la baronnie de Montesquiou; son descendant au douzième degré, Barthélémy de Montesquiou, chevalier de Marsan et de Salles, l'un des enfants d'Arcieu, 4ème baron de Montesquieu est l'auteur des branches de Faget et d'Auriac. De Gaillarde d'Espagne, il eut plusieurs enfants qui ont fait chacun leur branche à savoir :
Marsan, Salles, d'Artagnan, Sainte-Colombe, Fages, Xaintrailles du Faget, Prechac et Montluc. (Laroque, Toulouse, op. cit., p. 246-247).
Leurs ancêtres ont été des premiers et principaux bienfaiteurs de l'église d'Auch et de l'abbaye de Bardoue (localisation inconnue), et ont donné des Prélats à plusieurs églises de ce royaume. Pietavin de Montesquieu créé cardinal en 1350, était de cette maison, dont la ligne des aînés finit en la personne d'Anne dame de Montesquieu fille unique du baron Jean de Montesquiou et de Gabrielle de Villemur. (La chesnaye, op. cit., t. 14, p. 240). Mariée le 9 avril 1570 avec Fabien de Montluc, chevalier, gouverneur de Pignerol, sire de Chabanois, quatrième fils du maréchal du même nom et de Antoinette Ysalguier. La branche de Marsan finit aussi en une fille qui fut mariée en la maison d'Astarac Fontrailles. Il est sorti de toutes ces branches, un grand nombre d'officiers généraux et autres également distingués dans les armes.
La branche de Sainte-Colombe dont est issue la maison de Montesquieu-Roquefort remonte vraissemblablement à Assent Montesquieu, seigneur de Roquefort. Cité en 1360 dans les archives de la famille, déposées aux Archives départementales de l'Aude sous les cotes suivantes :
Sous série 3 J :
3 J 5 famille de Montesquieu 38 pièces papier - Seigneurie de Caderonne (commune d'Espéraza) 1603-1827.
personnages cités: Jean - François - Blaise et Marie de Montesquieu. Certains de ces papiers concernent: Sougraigne - Coustaussa - Bugarach - Montazels - Luc sur Aude et Roquefort de Sault.
3 J 88 Roquefort de Sault. 30 mars et 2 avril 1555: Reconnaissances de Roquefort de Sault en faveur d'Antoine de Niort (parchemin) - répertoire incomplet.
Sous série 4 J :
4 J 46 à 49 famille de Niort parchemins datés du 28 novembre 1546 à l'année 1589.
Sous série 7 J :
Archives de la famille MONTESQUIEU-ROQUEFORT (7 J 1à 58)
7 J 2-3 généralités 16-18ème s.
7 J 4-5 famille de Montequieu
7 J 6-9 documents divers
7 J 10 Assent de MONTESQUIEU 1360
7 J 11-31 membres de la famille de Saix de Montesquieu 14ème siècle à Blaise de Montesquieu 18ème siècle 29 à 31, (29 -déjà exploité).
7 J 29: Monsieur le Marquis de Roquefort habitait à Paris en son hotel particulier rue de Poitiers, près de la rue de l'Université au Luxembourg, quartier Saint-Germain.
Blaise de Montesquieu habitait également rue des vieilles Tuileries, quartier St. Germain. Il était maître de camp de cavalerie. Il finit Capitaine Lieutenant de la Gendarmerie de Berri. Sa soeur était la Marquise d'Hautpoul.
7 J 44-45 seigneurie de Roquefort (forges 17-18ème siècle et justices-droits 14-18 ème siècle.
7 J 46-47 seigneurie de Roquefort (exploitation des forêts 1650-1736).
(7) Comptes de subsides ou subventions établis à partir des subsides levés à titre extraordinaire.
(8) Louis de Froidour seigneur de Sérizy, gentilhomme picard, entré au service forestier en 1651. Grand Maître enquêteur et général réformateur des Eaux et Forêts au département de la Grande Maîtrise de Languedoc, il fut envoyé par Colbert dans les Pyrénées afin de mener à son terme la Réformation des forêts royales. Il mourut en 1685, emporté par la goutte. Il fut un grand soutien des thèses de Paul Riquet lors de la construction du canal du Midi.
(9) Le terme de réformation désignait en fait une complète refonte d'une administration tant structurelle qu'humaine.
(10) Peu de temps avant la Révolution, Escouloubre et Le Bousquet faisaient partie du Comté de Sault, alors que Roquefort, Buillac, Ste Colombe et Counozouls étaient dans le Comté de Saint-Paul de Fenouillèdes, tous dans le diocèse d'Alet.
(11) C'est en fait le traité des Pyrénées en 1659, qui supprima l'exemption de la gabelle pour les anciennes contrées frontalières de l'Espagne. Ces Usatges, remontaient à Pierre III d'Aragon en 1283 et prévoyaient en outre, la dispense du logement de troupes.
(12) Le minot pour le sel était une mesure de capacité de 4 boisseaux, soit 4 x 16 litrons; le litron valant 0,793 75 litre, 4 boisseaux contiendraient de nos jours 50,8 litres de sel.
(13) Impôt sur le sel; Administration chargée de percevoir cet impôt. également grenier public où l'on déposait le sel. Cet impôt existait dès Louis IX et devint permanent sous Philippe le Bel. En 1340, Philippe VI fit de la vente du sel un monopole au profit du Trésor. Des greniers à sel furent créés, (Pour le Pays de Sault, le grenier se trouvait à Belcaire) dont l'administration fut confiée à des gabeliers. Un certain nombre de provinces, à des titres divers, étaient d'ailleurs entièrement exemptées de la gabelle. (Ce fut le cas pour pour le Roquefortez jusqu'en 1659). Les nombreuses vexations auxquelles donnait lieu la levée de la gabelle, les fraudes innombrables que commettaient les faux sauniers (colporteurs illicites) occasionnèrent à maintes reprises des troubles graves, notamment en Guyenne, en 1542. Cet impôt impopulaire et décrié, ne fut pourtant supprimé qu'en 1790.
(14) (du bas latin Laudes, promesses.) Lods et ventes, droit de mutation dû au seigneur qui autorisait l'aliénation d'un fief ou d'une censive.
(15) Notaire :
Archives des notaires de Roquefort aux A.D. Aude :
5 E 2562-66 VERNIOLLE Alexis 1724-1772 (A.D. Ariège)
3 E 7822-25 MARTIN Maurice 1828 à 1841
3 E 7826-27 MOREAU Léonard 1848 à 1849
3 E 7828-31 TRIBILLAC Lucien 1870 à 1878.
(16) A Roquefeuil, sur 135 décès, 120 furent dus au Choléra entre 1854 et 1856; Il y a 50 morts à Escouloubre. Le choléra était déjà à Narbonne en 1848.

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