Pour en savoir plus sur la mine
De tous temps, le métier de mineur a attiré de nombreuses populations rurales qui y voyaient une amélioration sensible de leurs conditions de vie. Ainsi pour séduire les ouvriers, les compagnies n'hésitent pas à construire en masse des logements pour ceux-ci (les fameux corons) et les louent à leur employés pour un loyer mensuel plus que modique (de l'ordre de la valeur d'une journée de travail). De plus, le mineur perçoit souvent quelques quintaux de charbon par mois, en fonction de la saison (avantage en nature non négligeable).
En 1900, le salaire moyen par jour est de 5,04 F dans le Nord et de 4,86 F dans le Pas-de-Calais.
Les grèves menées courageusement par les mineurs, malgré l'aiguillon de la famille à nourrir, ont améliorées leur condition. A Marles-les-Mines, après la grève de 1906, le salaire du mineur de fond est de 7,31 francs par jour ; à Liévin, il est de 6,79 francs. Les salaires des galibots sont de l'ordre de 2,00 francs. Après la première guerre mondiale, des grèves permettent encore un relèvement des salaires. Un mineur à l'abattage gagnait 25 francs par jour en 1919.
"C'est après la guerre 1914-18 que l'on verra l'instauration systématique des trois postes. La journée de dix heures se déroule de façon rituelle : 3 h 30 - 4 h - lever - l'ouvrier enfile ses " loques ed'fosses ", pendant que sa femme qui se lève toujours pour assister au départ du mineur et des galibots, fait chauffer le café et prépare les briquets - c'est le départ, pour la fosse, à pied, dans l'obscurité. 5 h, si le mineur n'est pas farcé, il arrive sur le carreau de fosse, prend ses outils et retire sa lampe à la lampisterie. Descente dans la cage, accroupi sur le sol de celle-ci, ou assis dans une berline ; puis chargé d'un ou deux bois, cheminement dans les galeries pour arriver au chantier. 5 h 30 - 6 h - abattage du charbon - boisage, évacuation du charbon et remblayage. 9 h - l'heure du briquet arrosé de café ou de chicorée. 13 h - arrêt du travail. Retour à l'accrochage et remonte. 14 h - 14 h 30 - retour au jour, passage à la lampisterie et retour à la maison où il faut d'abord se nettoyer dans " l'cuvelle ". Dans les années 1880, une nouvelle invention parait : l'électricité. Elle sera utilisée dans un premier temps pour éclairer les galeries. Par la suite, elle servira de force motrice pour alimenter les perforateurs, marteau-piqueurs et autres convoyeurs.
Le perforateur fait en un quart d'heure ce qu'il fallait 4 à 5 heures pour faire à la main, avec cet inconvénient majeur qu'il dégage une énorme quantité de poussière très fine, celle-là même qui a pour effet la silicose.
Le marteau-piqueur y ajoutera la surdité. D'un poids de 10 kg, avec son flexible, il donne entre 1 700 et 2 000 coups/minute, avec une intensité sonore de 105 à 110 décibels. Le seuil de tolérance est de 90 décibels. Les rabots et les ventilateurs dégagent environ 90 décibels.Bien qu'ayant débutée avant, la production du Nord est rejointe et même dépassée par celle du Pas-de-Calais à la fin du XIXème siècle.
La fosse l’Archevêque n° 3 division d’Aniche Lieu où Paul René Gaston Bourlet fut hercheur

Une action de la compagnie des mines d’Aniche
Explosion de dynamite aux mines d’Aniche le 9 décembre 1900

|