Accueil  ·  Stats

- Vendredi 4 juillet 2025 - 16:51 -

 

Le saint du jour

Fête du Jour : Origine et Histoire...
Fête de Saint Florent
C'est l'Eté en ce moment :-)

Sommaire


Puce PLAN INTERACTIF
Puce ANCÊTRES ILLUSTRES
Puce ASCENDANCE SOSA
Puce BASES GÉNÉALOGIQUES
Puce COUSINS CÉLÈBRES
Puce VERS RAMSÈS II
Puce ARMORIAL FAMILIAL
Puce OUTILS de RECHERCHE
Puce MISES à JOUR
Puce ESPACE PRIVÉ

Chroniques familiales


Puce CHRONIQUES index
Puce Famille ASSENS
Puce Famille BOURLET
Puce Famille BRON
Puce Famille COLLARD
Puce Famille DONNET
Puce Famille DUDOUIT
Puce Famille GEHIN
Puce Famille GIL
Puce Famille GUEDON
Puce Famille LUCAS
Puce Famille NAJAC
Puce Famille PLANTIER
Puce Famille SOULA
Puce Famille VINCENT

Études


Puce ÉTUDES NOBILIAIRES
Puce RECHERCHE NOBILIAIRE

Gheraldic


Puce GHERALDIC

Notre choix du web


Tous les liens...

Nos autres sites


Puce CMS GIL
Puce PAYS du VIAUR
Puce CONCHYLIO

Référencement

Aucune bannière pour l'instant

Histoire de la Normandie



Un peu d’histoire

 

La Normandie est une ancienne province de France qui a constitué aujourd'hui deux régions: La Basse-Normandie, comprenant les départements du Calvados, de la Manche et de l'Orne, et la Haute-Normandie, regroupant les départements de l'Eure et de la Seine-Maritime.

Peuplée avant la conquête romaine de Celtes et de Belges (à l'est) et de Ligures et d'Ibères (à l'ouest), la Normandie est occupée par les Francs au Vème siècle, elle fit partie de la Neustrie. Au IXème siècle, envahie par les Normands, elle leur fut cédée, en partie (Haute-Normandie) par Charles le Simple en 911 par le traité de Saint-Clair-sur-Epte, et en totalité par Louis IV en 945. Après la conquête de l'Angleterre, en 1066, par Guillaume le Conquérant, elle devint fief Anglais de 1420 à 1450. Donnée en apanage à Charles de France, frère de Louis XI, en 1465, elle fut rattachée au domaine royal par Louis XI en 1469.

Dans l'ancienne province de Basse-Normandie, on dénombrait huit régions: Les Marches, La campagne d'Alençon, la campagne de Caen, le Bessin, le Bocage, le Pays d'Houlme, le Cotentin et l'Avranchin.

Le Cotentin, comme les huit autres régions de la Basse-Normandie était rattachée administrativement sous l'Ancien-Régime à la Généralité de Rouen. Généralité qui était placée sous l'autorité de l'Intendant Yves-Marie de la Bourdonnaye, sur place à partir de 1695. Comme les autres intendants du royaume, la Bourdonnaye eut à rédiger un mémoire sur sa généralité; Il fut de loin le plus court des mémoires de toutes les généralités de France, destinés au duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV.

En voici la majeure partie, en commançant par un portrait peu flatteur de la ville de Rouen et des habitants de la généralité: (le style du texte est conservée)

"La ville de Roüen est ancienne; on n'en sçait pas l'origine. Elle a receu divers accroissements dans des temps différens; elle est présentement une des plus grandes villes de France après Paris et l'on peut dire la mieux située pour les avantages du commerce: on dit pour les avantages du commerce car pour l'agrément de l'habitation, la bonté de l'air et la santé, on estime sa situation désavantageuse. Elle est entourée de trois costez de montagnes fort hautes et fort escarpées; le seul costé de la rivière est ouvert, d'où il arrive que Roüen est toujours couvert de broüillard fort épais et qui ne se dissipent qu'avec peine.

On ne voit guères de plus belles églises que celles de Nostre-Dame et de Saint-Ouyn. Il y a 36 paroisses, 35 fontaines, et un grand nombre de couvents et d'hôpitaux. Le corps de ville estoit autrefois composé d'un maire et 36 pairs, mais il fut supprimé à la fin du XIV ème siècle et on en fit un nouveau composé de 6 échevins et on y mit à la teste le bailly ou son lieutenant général. Cette forme a subsisté jusqu'en 1695, qu'y ayant eu une création de maires perpétuels, la communauté a réuni cet office à son corps et choisira désormais un maire de trois en trois ans.

Les revenus de cette tant en deniers patrimoniaux que d'octrois sont de plus de 50 000 L.t., mais elle est engagée à de grosses dépenses.

Le nombre des habitants de Roüen estoit autrefois de plus de 80 000 personnes, mais la mortalité arrivée en 1693 et 1694, la sortie des religionnaires et neuf années de guerre avec une cessation entière du commerce ont réduit ce nombre à environ 60 000. Il y a lieu d'espérer que comme cette ville a beaucoup souffert pendant la guerre, elle va beaucoup profiter de l'heureuse paix 1 qu'il a plu au roi de nous accorder.

1 Il s'agit de la paix de Ryswick conclue le 20 septembre 1697, qui mettait fin à la guerre de la ligue d'Augsbourg et marquait l'échec de la politique de conquête de Louis XIV.

En effet, les habitants de Roüen sont naturellement portez au commerce; ils y ont du talent du reste. Les inclinaisons et les mœurs des autres peuples de cette généralité sont différens selon les pays qu'ils habitent. Ceux du pays de Caux, entourez de la mer, sont grossiers et dificiles; ceux du Vexin et du costé d'Evreux, d'une humeur un peu plus douce et plus polis. Les habitants du coté de Pont-Audemer et du Pont-l'Evesque se montrent beaucoup plus fins, plus subtils et plus chicaneurs. On reproche à toutte la nation un défaut général de n'estre pas sincères et de manquer de parolle, sans sçavoir sur quoy cette réputation est fondée. Il est vray que les Normands ont une aversion naturelle à répondre précisément; ils semblent qu'ils l'évitent avec un soin particulier et il faut estre un peu accoustumé à leurs manières pour finir les affaires avec eux. À cela près, ils ne sont pas plus dificiles à conduire que les autres peuples. S'ils sont plus attachez à leurs intérests, cet attachement devient util aux affaires de Sa Majesté lorsqu'on sçait le mettre en usage leur laisser entrevoir quelque profit d'un costé s'ils satisfont à ce qu'on désire et quelque peine de l'autre s'ils le refusent, c'est une voye infaillible d'assurer le succez de ce qu'on souhaite. Ils n'ont pas la vivacité en partage (on parle de la généralité de Rouen), mais on peut dire qu'ils ont de la prudence et du bon sens; leurs vues sont justes et leurs desseins assez bien concertez et comme ils sçavent judicieusement choisir et employer les moyens, on les voit rarement manquer de parvenir à leurs fins. Laborieux par nécessité, paresseux par inclinaison, surtout dificiles à s'émouvoir, insuportables, à ce qu'on prétend, s'ils avoient l'autorité, épineux avec leurs égaux, docils sous le joug qu'on leur impose pourveu qu'on les paye de raison et que l'on tienne avec eux une conduite ferme et meslée à propos de douceur et de sévérité."

Portait peu flatteur, bien digne d'un représentant du pouvoir central, sorte de haut fonctionnaire avant la lettre.

"Le principal commerce de Roüen et de sa généralité est de laines, de draperies, de toiles, de cuirs, de chapeaux, de peignes, de papier, de cartes à joüer et d'une infinité de commerce de touttes sortes de marchandises.

Les laines fines viennent d'Espagne et se consomment aux draperies dont il y a depuis quelques années de très belles manufactures aux environs de Roüen.

Celle d'Elbeuf est la plus remarquable; elle n'a commencé qu'en 1667 et elle présentent de 300 mestiers faisant par an environ 9 ou 10 000 pièces de draps de cinq quarts de façon d'Hollande et d'Angleterre vallans plus de deux millions. Cette manufacture occupe tous les jours plus de 8 000 personnes auxquelles elle donne lieu de gagner leur vie tant à la ville qu'aux environs.

Il y a encore à Orival, village près d'Elbeuf, huit mestiers de draperie et à Elbeuf soixante-dix mestiers de tapisseries de Bergame et point de Hongrie qui occupent 4 ou 500 personnes pendant l'année.

La draperie de Roüen n'est que de 125 mestiers de drap façon d'Elbeuf, tois de drap du sceau, cinq de ratines et 50 d'espagnolette employant en tout 3500 ouvriers; 60 mestiers de bouracan, 200 mestiers de petites tapisseries appelées communément "porte de Paris" et 60 mestiers de tapisseries de Bergame inférieures à celles d'Elbeuf.

A Darnétal , prez de Roüen, il y a quarante mestiers de draps façon d'Elbeuf, 12 de draps de sceau et 50 de droguets appelez pinchina, ce qui occupe près de 3 000 ouvriers.

A Louviers; 60 mestiers de draps façon d'Elbeuf, employants dix-neuf cents ouvriers.

A Saint-Aubin, et depuis quelques temps à La Boüille, 23 mestiers.

Au Pont-de-l'Arche, six mestiers de draps très fins façon d'Angleterre dont les filages sont conduits par des fileurs et des fileuses d'Hollande.

A Gournay, 40 mestiers de serge façon de Londres, employant 500 ouvriers.

A Aumale, beaucoup davantage.

A Bolbec et aux environs, 300 mestiers d'une étoffe appelée froc, entretenans pendant neuf mois de l'année plus de 2 000 ouvriers.

L'augmentation des manufactures qui sont d'une très grande utilité aux lieux de leur établissement et à la campagne des environs n'est deüe qu'aux soins qu'a bien voulu prendre Sa Majasté depuis quelques années d'empescher l'entrée de la draperie étrangère et la continuation de ce soin est absolument nécessaire pour soutenir les manufactures au point de perfection où elles ont esté conduites par l'application de leurs bons ouvriers.

Toutes ces étoffes se vendent etse consomment en France; ainsy, quoy-qu'elles soyent d'un grand avantage pour les lieux de leurs fabriques, elles ne le sont pour le royaume en général qu'autant qu'elles empeschent l'argent d'en sortir pour l'achapt des draperies étrangèrent. Mais le commerce des toilles, dont la plus grande partie sort du royaume, est d'autant plus avantageux qu'il y attire beaucoup d'argent parce qu'elles sont transportées aux lieux mesmes d'où on le tire.

Il se fait plusieurs sortes de toilles dans la généralité de Roüen, les principales sont des fleurets-Blancards qui se font dans les élections de Pont-Audemer, Lisieux et Bernay, se vendent au boug de Saint-Georges et sont envoyée en Espagne avec des toilles nommées toilles de coffre, fabriquées à Evreux et à Louviers, et passent d'Espagne aux Indes occidentales d'où les retours viennent en or et en argent. Elles sont en ce pays-là d'une grande réputaion et s'y appellent roüens. On y envoye tous les ans pour plus d'un million en temps de paix.

Outre ces toilles, il s'en fait dans les élections de Roüen, Caudebec, Arques et Montivilliers qui sont propres à chemises, mouchoirs, voiles de vaisseaux, emballages et autres usages, comme aussy des toilles rayées et à carreaux dont une partie passe dans la Nouvelle-France, sans compter des toilles brunes, dont on double les habits.

De toutes ces toilles, il s'en faisoit pendant la guerre, six ou sept mille pièces qui occupoient 5 à 6 000 ouvriers. Le nombre en augmentera beaucoup pendant la paix."

Ces données montrent combien cette région était industrialisée à cette époque. Le travail des draps et des laines est attesté à Rouen dès le XIIIe siècle. Mais la ville de Rouen est aussi un port important ce qui lui permet d'entretenir des relations commerciales avec de nombreux pays.

"L'utilité du commerce des cuirs dans la généralité de Roüen consiste en ce que ceux des boucheries et ceux qui viennent en grand nombre des Indes occidentales, d'Espagne, du Sénégal et de la Coste d'Afrique se tannent à Roüen et aux environs et se consomment dans le royaume. C'est une manufacture considérable.

On envoyoit autrefois de ce pays-cy grand nombre de chapeaux en Hollande dans tout le Nord, mesme en Angleterre, malgré les défenses qu'il y avoit d'en laisser entrer; mais depuis dix ou douze ans, il est passé plusieurs chapeliers dans les pays où ils ont étably cette manufacture, en sorte que tous les chapeaux qui se font à Caudebec, à Roüen et ailleurs ne se consomment présentement que dans le royaume.

Les peignes, le papier, les cartes à joüer et plusieurs autres merceries s'y consomment pareillement et s'envoyent dans le Nord, en Portugal et en Espagne.

Il abordoit autrefois Roüen beaucoup d'étrangers, surtout des Hollandois, dont plusieurs s'y établissoient au grand avantage du commerce tant à cause de leur industrie que de la consommation des danrées. La pluspart se sont retirez, se voyant privez de l'exercice de leur religion.

Les villes du Havre, de Dieppe et de Honfleur prennent part au commerce des marchandises cy-dessus expliquées et à celuy des bleds dont le pays de Caux recüeille ordinairement en abondance".

Outre le commerce, la pêche était aussi pratiquée dans les nombreux petits ports de la côte et faisait vivre un grand nombre de familles.

"Il y a encore beaucoup de petits ports le long de la côte comme Le Tréport, Veules, Fécamp, Saint-Valery qui font tous leur petit commerce selon leurs forces. Le principal à leur égard, et particulièrement à Dieppe, est la pesche qu'on continüe pendant toute l'année et qu'il faut considérer selon les différentes saisons.

La pesche des harangs, qui est la plus considérable, commence en temps de paix au commencement du mois d'aoust sur les costes d'Angleterre, au Nord, proche la ville de Gervine (peut-être Yarmouth). Les Dieppois y envoyent ordinairement 60 grands bateaux qui portent leur sel et des barils; ils reviennent à la my-octobre. Ce harang est beaucoup plus gros et beaucoup meilleur. A la my-octobre, les mesmes matelots dans de petits bateaux commencent et continuent jusqu'à Noël une nouvelle pesche de harang sur les costes depuis Boulogne jusques vers Le Havre; il est moins bon que celuy de Gervine: il sert à faire du Harang-soret. On en mange aussy beaucoup de fraix et c'est ce qui fournit Paris et Roüen pendant la saison; cette pesche est ordinairement de cent bateaux.

Au caresme commence la pesche des vives qu'on nomme communément la grège; elle se fait vers les costes d'Angleterre. A la fin d'avril, la pesche des macreaux est composée de 50 ou 60 bateaux. Dans les années abondantes, cette pesche est considérable. On contonüe pendant toutte l'année la pesche des merlans, des solles et autres poissons.

Celle des mollües en Terre-Neuve et en Canada regarde plus les vaisseaux de Honfleur, du Havre et de Saint-Valery-en-Caux; elle a esté fort interrompüe pendant la guerre. Les habitans de Honfleur envoyoient avant l'année 1688 quarante vaisseaux à cette pesche; ils n'en n'ont fait partir que vingt cette année; Le Havre en avoit 80, il réduit à 17 et il auroit besoin de quelque secours pour se rétablir. Ce sont principalement ces différentes pesches qui rendent la ville de Dieppe riche et peuplée. Une pesche de harangs abondante vaut 3 à 4 cens mille écus; celles des trois précédentes années ne l'avoient pas esté; les habitans ont paru un peu plus contents de la dernière".

L'Intendant La Bourdonnaye insiste en dernier lieu sur la richesse de sa généralité et sur la fidélité au Roi. Cela n'est pas inutile, car la province est habitée par de nombreux étrangers et qu'elle fut fortement touchée par la Réforme. Elle abritait encore, malgré la révocation de l'édit de Nantes, de nombreux protestants.

"Il y a à Roüen des négocians considérables. Les sieurs Legendre ont des correspondances dans tous les lieux où l'on en peut avoir et passent pour riches de 4 à 5 millions. Les sieurs Grenet et Asselin ont chacun sept à huit cens mille livres de bien. Vanderhulen, Hollandois, à une fortune de six à sept cens mil Livres. Celle de plusieurs autres marchands est moins éclatantes et n'est peut-estre pas moins considérable.

De tout ce qui a esté expliqué dans ce mémoire, on connoistra sans doute que la généralité de Roüen, par la bonté du pays, par sa situation avantageuse pour le commerce et par les grands revenus qu'elle apporte mérite une considération particulière de la part de Sa Majesté, mais elle en mérite moins par tous ces avantages que par la fidélité et l'affection sincère de ses habitans pour le bien de l'Estat. La ville de Roüen en a donné des preuves très certaines pendant la dernière guerre par deux présens qu'enne a fait au Roy de cent mil escus chacun. Dieppe en a donné 40. Il n'y a point de ville qui n'ait souhaité de pouvoit suivre ces exemples pendant que la campagne, de son costé, s'est toujours efforcée de satisfaire aux charges très pesantes qu'elle a eu à supporter. Elle a jouy cet hyver tout à la fois de la suppression de l'ustancille et des milices, de la diminuation de la capitation et de l'exemption entière des impositions ordinaires pour les fourages. Si le Roy accordoit dans la suite quelqu'autre soulagement à ses sujets, ceux de la généralité de Roüen espéreroient des marques de sa bonté puisqu'ils en ont toujours donné de leur zèle et de leur attachement pour son service".

Source : Mémoire de la Généralité de Rouen instruite par Mr. De La Bourdonnaye de Blossac, Intendant de Normandie, destiné à Mr . le Duc de Bourgogne.

haut de page


Retour

Espace membre

pseudo
password

Blog

Liste des Blogs
Notice d'utilisation

Galerie héraldique


Tous les albums...

Publicité



Membres en ligne

visites En ce moment:
0 membre et 4 visiteurs
165 visites aujourd‘hui
Record de visites:
05/10/20: 2682 visites
Record de membres:
04/04/06: 19 membres
Record simultané:
05/10/20: 616 visiteurs
04/04/06: 4 membres

Visiteurs

2627387 visiteurs
depuis le 06/01/2006



© Geneagil 2006 Thème graphique inspiré de charcoal de phpbb
Réalisé avec Pwsphp® Version 1.2.3, distribué sous licence CeCILL

Valid CSS!

Page générée en 0.840 secondes avec 17 requetes