La généalogie des BIGAULT présente un caractère d'authenticité et de précision assez exceptionnel, du moins depuis leur établissement en Argonne, au XIVe siècle, comme gentilshommes verriers. Cet avantage n'est du, ni à l'illustration , ni à la fortune mais simplement à l'âpreté des Fermiers de l'impôt. En effet, d'ancienne chevalerie, les Bigault, pour s'opposer aux prétentions des adjudicataires des Fermes Générales, ont dû, à diverses reprises, prouver leur qualité devant la Cour des Aydes, car seuls les nobles d'extraction ne dérogeaient pas et donc étaient exempts d'impôts, malgré leur activité de verriers, à l'inverse des anoblis.
Mais les registres paroissiaux, premier " Etat Civil " n'ont été obligatoirement tenus que depuis François 1er (Edit de Villers-Cotterêts du 7 août 1539), et les recherches sur les origines du nom furent difficiles.
ORIGINE DU NOM " BIGOT " OU " BIGAULT " :
Nous lisons dans le Littré :
BIGOT - Terme d'injure au XIIe siècle. Le sens péjoratif (dévot) actuel ne date que du XVe siècle. Ordinairement : bî God, par Dieu (anglais ancien).
Rabelais IV, 18 :
" Tout est frelore bigoth !
(Tout est perdu par Dieu !) "
Dans Barbey d'Aurevilly : Disjecta Membra ; Les textes - La Connaissance, 1925, tome I, P. 208 :
" Bigot vient de By Got ! par Dieu ! ".
La Varende est plus explicite : Dans Guillaume le Bâtard, Conquérant (Le Livre de Poche, n°3938, pp. 26 et 27) :
" En 911, entrevue de St Clair sur Epte entre Rollon, qui après son baptême en 912 à Rouen, devient Robert 1er, Duc de Normandie - et Charles le Simple. L'hommage se rendait en mettant les mains du vassal entre les mains du suzerain, puis en se courbant, en baisant la pantoufle royale. Le chef scandinave refuse en s'écriant : " Ne se, bi Goth ! " et se fait remplacer par un écuyer qui levant le pied royal, renverse Charles le Simple. D'ou le surnom de Bigot donné aux envahisseurs ".
Page 163 du même ouvrage : " BIGOT : nom si fréquent en Normandie, parce qu'il fut une appellation générique. Que de Bigot, encore actuellement ! On disait les Bigot, pour dire jadis les Normands, comme plus tard on dira les Goddons (" God dam ") pour les Anglais ".
Enfin dans l'ouvrage de Madeleine Foisil (professeur attaché au Centre National de la Recherche Scientifique), Mémoires du Président Bigot de Monville, Paris, éditions Pedone, 1978, p. 14 :
" Le nom même de Bigot atteste l'authentique origine normande de la famille. Voici ce qu'à écrit Furetière dans le Dictionnaire Universel : " Ce mot vient de l'allemand BEY et GOTT ou de l'anglais BY GOD, qui signifie : par Dieu. Campden rapporte en sa Bretagne, que les Normands ont été appelés Bigot, à cause que le Roi Charles donnant la Normandie avec sa fille Guissa à Rollon, les courtisans ayant averti ce duc, qu'il fallait qu'il baisât les pieds de Charles... il répondit en anglais " No so by God " c'est-à-dire non par Dieu . Aussitôt le Roi et les siens, en se moquant, l'appelèrent Bigot, ce qui a passé aux autres Normands. Plusieurs histoires et chroniques rapportent la même chose.
Dans le Dictionnaire Anglais des Biographies nationales (pp. 22 à 27 du tome V, édition 1866), il est écrit :
" BIGOD " : certains disent que l'origine du nom vient de BIGOT, un juron normand ".
Notre devise " Tout de par Dieu " confirme également le sens de notre nom patronymique - ce que rappelle le Dictionnaire encyclopédique de la Noblesse Française par M. de Saint-Allais, Paris, 1816, 2e tome, p. 260 ; rubrique " Ornements extérieurs - armoiries - devises " :
" Bigot " en Berry, porte " Tout de par Dieu ".
PERIODE DU XIe AU XIIIe SIECLE :
Au cours des différentes recherches effectuées, il n'a été trouvé que deux autres familles, portant le nom de Bigot et données comme nobles : dans les deux cas, il s'agit d'anoblis.
D'abord, précisément à Bourges. (Cf. La Thomassière, Histoire du Berry, Bigot, chapitre XVI) :
" La famille des bigot, l'une des plus anciennes et des plus considérables de la ville de Bourges reconnaît pour chef Michel Bigot anobli par le Roi Charles VI pour ses vertus et mérites, par lettres données à Paris au mois de Juin 1369, vérifiées à la Chambre des Comptes le 28 juillet suivant ".
Le Dictionnaire de Saint-Simon dit : " Bigot de la Touanne Echevin de Bourges 1515 à 1520, anobli par charge de Secrétaire du Roi 1588 maintenu noble 10 janvier 1699 ".
Les Bigot de Préameneu ne sont pas nobles. Le jurisconsulte célèbre du Premier Empire ajouta à Bigot, le nom d'un petit bourg de la Manche, Préameneu, sur l'ordre de l'Empereur lui-même mais sans anoblissement par la suite.
Bigot de Monville, petit-fils d'Etienne Bigot, orfèvre à Rouen, fils de Charles, conseiller au Parlement est anobli Baron de Monville en 1648.
A l'inverse des précédents, nos Bigault sont nobles d'extraction et même d'ancienne chevalerie - ainsi que cela est prouvé par les documents produits et les sentences rendues lors des procès devant la Cour des Aydes, leur filiation sans trace d'anoblissement, étant établie, dès le XIIIe siècle.
Il n'a été trouvé, et précisément en Normandie, qu'une seule famille Bigot, d'origine chevaleresque. Ce premier Bigot est nommé dans le livre de La Varende, déjà cité, p. 163 :
" Un chevalier de fortune, appelé Bigot, au service du Comte de Mortain... Il arriva que par l'entremise de Richard, Comte d'Avranches, dont il était cousin, ce Bigot, placé à la Cour Ducale, devint un des favoris du Duc. "
Dans l'ouvrage d'érudition Guillaume le Conquérant publié chez Fayard en 1984, l'auteur, qui fait autorité en la matière, Michel de Brouard, confirme ce qui précède avec plus de précisions (cf. p. 187) :
" Robert Bigot, jeune chevalier de la " Mesnie " de Guillaume Werlene, arrière-petit-fils de Richard 1er alors Comte d'Avranches (vers 1050)... "
Dans la liste des chevaliers ayant participé aux cotés du Duc à la bataille d'Hastings (1066), figure ce Bigot - dont les chroniques anglaises retracent les hauts faits.
" Le premier portant ce nom " Bigot " dans l'histoire après la Conquête, était Robert le Bigot, un pauvre chevalier qui a rendu service à Guillaume, duc de Normandie, en lui apprenant la traîtrise de Mortain. Ce Robert Bigot, père de Roger le Bigot (et d'autres fils) est le fondateur de la famille célèbre en Angleterre, son petit-fils Hugues étant le premier Comte de Norfolk (1176). Roger est cité comma ayant des terres en Normandie et étant Sénéchal dans la maison du Duc. Hugues est mort en 1177, en Terre Sainte où il accompagna Philippe de Flandres. "
Dans La Noblesse de France aux Croisades, Derache et Dumoulin, libraires à Paris, 1845, nous relevons dans la première Croisade (1096-1145) Raoul de Bigot (Normandie) et dans la Septième Croisade (Saint Louis) Guillaume de Bigot (Charte de Damiette, 1249).
Nous avons l'historique détaillé et authentique de la famille Bigot en Angleterre, famille illustre, comme nous l'avons dit, mais qui s'éteint vers 1537.
Nous avons aussi en deux gros in folio, le catalogue des rolles (actes) gascons, normands et français, conservés à la Tour de Londres, dans lequel nous relevons plus de quinze actes officiels, rendus par des membres de cette famille Bigot, pendant des séjours en France notamment, en Aquitaine aux XIIIe et XIVe siècles.
Mais il n'a été découvert à ce jour, aucune charte de cette haute époque qui parle de Laurent de Bigault, le premier cité dans notre généalogie. Il y a cependant, de fortes présomptions pour qu'il ait un lien avec ces Bigot par fils cadet, bâtard, ou collatéral, puisque nous ne trouvons aucune autre famille Bigot, ou Bigault, noble d'extraction . Ceci, d'ailleurs, est à rapprocher de ce qui suit sur l'appellation d'Harcourt.
L'APPELLATION D'HARCOURT :
En préalable, notons qu'Arisgote n'a jamais existé. C'est sans doute une erreur phonétique, plusieurs fois recopiée. Il s'agit d'Arscot, titre de la famille de Brabant. Cela apparaît déjà certain, en prenant connaissance aux Archives de Bourges, de la charte citant les d'Harcourt d'Arscot (cf. ci-après). Mais le doute n'est plus permis depuis qu'ont été relevées des copies de factures du champagne de Cazanove à Avize adressées à Monsieur de Bigault d'Arscot, propriétaire, 4, rue des Francs Bourgeois, Paris.
Dans le Manuscrit (Firmin de Bigault de Casanove - 1860), le premier Bigot cité, l'est " en chapeau " comme s'il n'était pas le chef de file de la généalogie qui suit. Il est dit : " Maison originaire du Berry, connue depuis le XIIe siècle par : Laurent de Bigault, écuyer, seigneur d'Harcourt, établi en Champagne à partir du XIVe siècle.
Plus précisément dans les notes de notre aïeul :
" 1 - Laurent de Bigault, Comte d'Harcourt, 1251-1270 sous Louis IX, (Saint Louis) 16ème aïeul paternel, est le premier dont il est fait mention et jusqu'auquel nous remontions par filiation non interrompue ".
D'ou vient cette affirmation ? Sans doute d'une tradition familiale.
La plupart des autres généalogies débutent par :
" 1 - Henri de Bigault, comte d'Harcourt, 1270.
2 - Roland de Bigault, son fils, était comte d'Arscot (et non Arisgote). Il épousa en 1293, Anne Blanche de Montaut. Ils firent leur demeure en la ville de Concressault en Berry.
Tout ce début, fort important, bien qu'il ne nous dise rien de la venue de nos Bigault de Normandie en Berry, est à rapprocher de la charte détenue dans les Archives de Bourges. Cf. La Thaumassière, Histoire des familles du Berry, 1280.
" Godefroy de Brabant, seigneur d'Arscot, fils de Henri III, duc de Brabant et d'Aleix de Bourgogne, rend foi et hommage à l'évêque d'Orléans, dont fait partie la Châtellenie de Concressault. "
Dans la même charte, en 1310, Jean III baron d'Harcourt, et en 1326, Jean IV son fils, premier comte d'Harcourt d'Arscot, sont également cités.
Après avoir lu cette charte, dans laquelle les Bigault ne sont même pas nommés, que peut-on penser ? Cette charte elle-même semble se contredire en ce sens que Jean IV aurait épousé Isabeau de Parthenay et que ce serait son fils aîné, Jean V, qui, en 1346, aurait épousé Blanche de Ponthieu, tellement il est difficile de démêler à cette époque, les faits, les dates et les noms, qui changent si souvent pour les mêmes familles, sans compter les bâtards.
Nous avons bien tenté de chercher " un joint " avec l'illustre maison d'Harcourt. Or, on ne trouve dans la préface de l'histoire de la Maison d'Harcourt, livre 1, le nom Bigot (Richardius Bigotus) que cité comme témoin d'un acte en 1144. Dans le tome 3, d'autres Bigot sont nommés (84, 92, 95, 435, 439, 446, 366, 367) références qui paraissent sans intérêt.
Cependant, après un entretien avec l'Amiral d'Harcourt, celui-ci répondit avec humour :
" Si vous me racontiez qu'il est de tradition dans votre famille, de prétendre avoir été comtes d'Harcourt, j'en sourirais. Mais tout autre chose est de parler d'un Laurent de Bigault d'Harcourt, d'un Henri, de son fils Roland, du mariage de ce dernier, etc... tout cela ma paraît trop précis pour qu'il n'y ait pas une explication ".
D'autre part, que lit-on dans le Nobiliaire de Caumartin ?
" Claude de Bigault, au XIVe siècle originaire du Berry, par son aïeul paternel, Henri de Bigault, comte "

Nous retrouvons la description de notre blason à plusieurs reprises dans différents documents :
" Porte d'azur à trois furets d'argent posés 2 et 1, les deux en chef adossés, et trois étoiles d'or posées 2 en face et une en pointe.
Couronne de comte.
Supports : deux lions. "
Monsieur de Courcelles, dans son histoire généalogique et héraldique des Pairs de France, où l'on trouve des alliances de la Maison du Houx avec celle des de Bigots, décrit les Armes de celle-ci : d'Azur à trois furets d'or. Il est probable que les de Bigots dont il est question dans ces alliances sont bien les Bigault de notre généalogie. La similitude des noms et celle des Armes ne doivent laisser aucun doute à ce sujet. La famille de Bigault ayant eu aussi des alliances avec celle des du Houx. Les Armes des de Bigault ainsi que l'orthographe de leur nom auront été mal indiqués ou mal interprétés, car nous savons que dans les anciens titres l'orthographe des noms propres n'est rien moins que constant.
Monsieur Bertin du Rocheret, dans la généalogie manuscrite de la famille qui est déposée à la Bibliothèque Impériale, dépeint ces Armes ainsi : " porte d'azur à deux furets d'argent opposés deux en chef et un en pointe ayant chacun une étoile d'or sous le ventre ". Ce qui est bien les Armes des de Bigault mais exprimées en langage non admis par l'art du blason.
Nous avons encore trouvé dans l'Armorial Général manuscrit conservé à la Bibliothèque Impériale (d'Hozier - 1696), un volume concernant la Champagne : un Claude de Bigault, chanoine de l'église de Saint Etienne de Troyes, en 1700, et qui portait pour Armes : d'azur à trois agneaux passants d'argent, deux en chef et un en pointe, ceux en chef adossés et leurs queues passées en sautoir, accompagnés de quatre étoiles d'or, une en chef, deux en fasce et une en pointe. Ce Claude de Bigault n'a pas pu être identifié dans notre généalogie à ce jour.
Nous retrouvons aussi la même description de ces Armes dans les certificats d'Armoiries extraits du Procès-verbal de la Recherche de la Noblesse au bailliage de Clermont par Didier Richier (1582).
Enfin, nous trouvons dans le Dictionnaire des Familles Françaises anciennes ou notables (tome 3) la description suivante : " Armes d'azur à trois furets d'or (alias d'argent), 2 et 1, et trois étoiles d'argent, une en chef et deux en pointe. - Alias : d'azur à tris furets d'argent surmontant chacun une étoile à cinq rais d'or.
Laurent de Bigault, seigneur et comte d'Harcourt, le fondateur, ou pour parler plus exactement le premier mentionné de la maison de Bigault, était, d'après l'armorial du Berry, d'origine et d'extraction chevaleresque. Cependant, sauf Rolland de Bigault, comte d'Arscot, ses descendants ne sont dans les actes qualifiés d'écuyers. Tous timbrent leur écusson de la couronne de comte. L'aîné de chaque branche - Granrut - Fouchères - Maisonneuve - Cazanove - Préfontaine - Graham - Apremont - Parfourut -Boureuiles - Avocourt - etc... s'appelait le chevalier; le cadet ne signait que du nom patronymique Bigault, et le dernier des garçons était désigné sous le nom de d'Harcourt en souvenir du chef de la maison. Mon grand-père, mort en 1867 - 3ème fils de Charles de Bigault, seigneur de Cazanove, est le dernier qui porta ce nom de d'Harcourt.
L'établissement des verriers en Argonne remonterait au règne de Philippe IV le Bel. Ce qu'il y a de certain, c'est que déjà en 1448 on trouve une charte du duc de Lorraine maintenant les maîtres et ouvriers en verre dans leurs anciens droits et franchises.
Ce n'était pas un mince cadeau car, outre l'exemption de toute taille, subsides, gîte et chevauchée, ces privilèges comprenaient: droit de paisson, d'affouage et de chasse dans la forêt, droit de pêche dans les ruisseaux, étangs et rivières, etc...
Ces gentilshommes demi-artistes, demi-aventuriers avaient été sans doute attirés en Argonne par les ressources nombreuses que le sol offrit à leur industrie. Un sable pur y foisonnait sur les plateaux couverts de fougères.
La forêt leur donnait du charbon à discrétion et ils vendaient avantageusement aux vignerons du Barrois et de la Champagne leurs bouteilles et leurs gobelets, appelés dans le pays des godets. En outre, les futaies giboyeuses de Baulieu et de la Chalade, les eaux poissonneuses de la Biesme étaient faites pour retenir des gens qui aimaient la bonne chère et qui avaient toujours eu du sang de braconnier dans les veines.
Ils s'étaient donc installés en pleine forêt et s'y considéraient comme chez eux. La solitude était profonde, elle éloignait les importuns, effrayait les créanciers et les sergents, et permettait aux verriers de mener à leur guise une existence sans préjugés. Les rois de France s'intéressaient à eux, Henri III avait confirmé leurs privilèges et Henri IV daigna leur donner une audience en passant aux Islettes.
Quelques renseignements complémentaires :
- Henri, Comte d'Harcourt, vivant en 1270
- Roland, Comte d'Arscot, fils d'Henri. Il épousa en 1293 Anne Blanche de Montaut, fille du seigneur de Garins près de Chartres, et se fixa avec sa femme dans la ville de Concressault, en Berry.
- Claude, fils de Roland, seigneur de Gonnière et de Valiéry, en Argonne, demeurant à Pailly, du ressort de Senne en Bourgogne, proche de Coudinay. Étant venu du duché de Berry, il épousa en 1328 Magdelaine de Beaufort, fille du seigneur de Montfort près de Quincy en Argonne. Ils eurent un fils, Nicolas et 3 filles. Cette filiation est confirmée par le " Nobiliaire " de Caumartin et par le mémoire signifié en 1757 par les sieurs de Bigault (B.N., dépôt des imprimés, série des factums, FO F3 FM 1475), et par Didier Richier qui dès 1582 a retenu tout ceci comme véridique (collection Salis-Metz).
- Nicolas, fils de Claude, Seigneur de Bois-Jeppin, terre et seigneurie relevant du Comté de Beaulieu, près de Triaucourt. Il épousa en 1350 Eléonore Notret, fille d'un Capitaine du Comté. Ils eurent 1 fils, François et trois filles.
- François, fils de Nicolas, Seigneur de Bois-Jeppin. Il épousa Marguerite des Guyots, fille du seigneur d'Holchecourt (ou Hautecourt), terre de Bar-le-Duc. La date de ce mariage doit être 1490.
Les informations actuelles ne nous permettent pas de donner la filiation exacte de Claude.
- Nicolas, fils de Claude (Source : Didier Richier). Il a épousé Alienor Nostel, et vivait au Bois-Jeppin, proche de Wabécourt. Didier Richier précise que le Bois-Jeppin est de la terre et de la seigneurie de Beaulieu. Ils eurent d'après lui, " quelques filles, frères et sœurs germains de François et Adam ".
- François :D'après Didier Richier, François, fils de Nicolas, écuyer a épousé Jeanne de Menuceau, fille de Jean de Menuceau et de Magdelaine Clouet, elle-même fille de Jean Clouet d'Aultrecourt, qui fut anobli en l'an 1511, le pénultième de février. Quant à Jean de Menuceau, toujours selon D. Richier, " il est le fils de Jean de Menuceau qui épousa Jeanne de Récicourt, fille d'un seigneur de Récicourt. De laquelle Jeanne, depuis ceux des Menuceau qui en sont descendus jusqu'à présent, prennent et portent les armoiries de Récicourt, qu'est azur à un sautoir d'or... Ne pouvant prouver qu'iceux de Menuceau aient jamais eu porté armoiries, sinon que par la dite Jeanne. "
- Adam, fils de Nicolas, a épousé Jeanne le Herrat, et ils eurent 2 fils : Claude et Nicolas.
- Etienne DE BIGAULT. C'est à ce jour, et de façon irréfutable, notre ancêtre commun. Toutes les études, et en particulier celle de Didier Richier établie en 1582 le prouvent parfaitement.
Tout semble indiquer qu'Etienne est bien le fils de François et de Marguerite des Guyots, et ce d'après un tableau établi par Monsieur MARCHAL-JACOB, ancien archiviste de la Meuse.
Écuyer, gentilhomme verrier, établi au Bois-Jeppin, dans le Clermontois et les forêts d'Argonne.
Il avait un Four à verre avec droit d'y travailler en conservant sa noblesse, suivant lettres patentes données en 1560 à Trois Fontaines, les Sénades, les Islettes, la Chalade, le Neufour, Belle Fontaine.
Etienne serait mort vers 1561 : il y aurait eu acte de partage de ses biens le 10 octobre 1561 (pièces produites à Mr de Caumartin en 1668). Etienne eut 2 fils, Pierre et Jean.
Etienne a donc donné naissance aux branches : de Casanove, de Cazanove, des Fouchères.
- Pierre DE BIGAULT, fils d'Etienne, écuyer, demeurant à Vienne-le-Chatel, a épousé Alix de Nova, fille de noble Jacques de Nova et de Marguerite de Liry (Source : Lt-Cl Petiot, Président du Cercle Généalogique de la Meuse). Ils eurent 2 fils : Jérémie et Claude.
- Jean DE BIGAULT, second fils d'Etienne, écuyer, marié à Barbe des Androuins. Ils eurent 4 fils : Gérard, Jacques, Jean et Nicolas, et habitaient à la Verrerie du Neufour. Il est décédé avant 1582. Son existence a été confirmée par les preuves de noblesse de Louis-François DE BIGAULT, vérifiées le 25 octobre 1777 par A.-M . d'Hozier de Sérigny (B.N. Fonds Français 32087/74). D'Hozier y fait état du " Livre de la recherche et Recueil des Nobles du Bailliage de Clermont au Duché de Bar ", de D. Richier, commis à cet effet en 1577, dont Mr de Bonneval était alors détenteur, et qu'il fit faire et collationner par LA GRELETTE et son confrère, Notaires à Varennes, le 7 septembre 1773. Ils eurent 4 fils : Gérard, Jacques, Jean et Nicolas.
Famille DE BIGAULT

Rappelons ici que cette généalogie a pu être réalisée grâce à Roger GUYOT et à la transcription qu'il a fait du Livre de la recherche et du recueil des Nobles du Bailliage de Clermont, Duché de Bar, par DIDIER RICHIER dit Clermont. Ce livre a été écrit entre 1581 et 1583 et se trouve conservé à la Bibliothèque Médiathèque de la ville de Metz. Il est en effet le seul à avoir pu donner cette généalogie aussi précisément sur ces huit premières générations, suite à la traduction du texte de Didier Richier.
Blason des Bigault de Cazanove

"D'azur à trois furets rampants d'argent, les deux en chef adossés, accompagnés de trois étoiles mal-ordonnées d'or."
Source : Dictionnaire des Figures Héraldiques, Comte Théodore de Renvere, membre de la Société Royale de Généalogie,
figure 5 de la planche XIII, Société Belge de Librairie, 1897.

"D'azur à trois furets d'argent, les deux en chef adossés, accompagnés de trois étoiles du mesme,
deux en flancs et un en pointe." Les de Bigault d'Avocourt, comme leurs branches de Parfourut et de Grandrut, sont
de petite noblesse du centre de la France (Berry, Clermontois). Ils furent à plusieurs époques chevaux-légers de la
Garde du Roi.
Source : Grand Armorial de France, d'Henri Jouglas de Morenas, éditions Les Héraldiques, 1934 ; réédition complétée
de l’originale de 1696.
Les BIGAULT de GRANDRUT Les Islettes 18-19ème siècle - Etude déposée auprès de la Bibliothèque Généalogique de Paris.
Les textes ci-dessus sont de Monsieur Eric de Bigault, que nous remercions infiniment pour son amabilité, de bien vouloir accepter cette citation. Avant de quitter cette page, n'oubliez
pas de visiter son site Famille Bigault - Notre généalogie . Vous y découvrirez nombre de données très intéressantes.

Retour |