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Abbaye de Saint-Jean d'Aulps



 

En 1092 deux moines bénédictins venus de Bourgogne s’installent au pied du rocher de la Chaux. Mais la construction du monastère et de l’église ne débute qu’au XIIe siècle. Le 24 août 1702, la foudre tombe sur l’abbaye. Puis la Révolution chasse les moines. En 1813, un incendie détruit l’église voisine de Saint-Jean-d’Aulps, et pour la rebâtir, on décide de démolir l’abbaye et d’en récupérer les pierres. En 1902, la façade, le portail et la parcelle du mur nord, qui seuls avaient survécu, seront classés monument historique, et c’est à la pelle et à la brouette que l’abbé Couttin entreprendra de les déblayer.

Vers 1090, des religieux partis de Molesmes (Côte d'Or) sous la conduite d'un certain Guy, arrivaient dans le bassin du Léman et gagnaient une haute et étroite vallée appelée Alpes ou Aulps où ils s'installèrent au bord d'un torrent, sur un territoire appartenant au comte Humbert II de Savoie, tenu en fief par Girard d'Allinges et Gillion de Rovorée, et commencèrent à défricher ces lieux sauvages.
Voici comment une vieille chronique manuscrite de Savoie raconte ce pieux voyage :
" En iceulx jours, deux bons prudhommes moynes se partirent de l'abbaye de Molesmes par liscence de leur abbé, pour aler en hermitaige en lieu plus solitaire que n'estait leur abbaye, affin qu'ils fussent hors du monde.
Et avoir prins congé, ils se partirent et cheminarent et errarent plusieurs marches contre Orient, ainsy (jusqu'à. ce) qu'ils trouvassent place convenable; à la parfin passèrent oultre le lac de Lausanne, et tendirent contre les haultes montaignes, tant qu'ils vindrent en ung lieu que on appeloit les Arpes, lequel leur sembla moult dévotieulx; et illeuc se mirent à faire deux petits abitacles d'hermitaige au plus près d'ung ruysselet corrant, et firent Fung des abitacles pour adorer, et l'autre pour leur estre (demeure). Et sy menèrent sy bonne et sainte vie que leur renommée s'espandit et près et loin, car, à leurs déprécations, Dieu monstroyt maintz miracles apers (notoires). "


La même année probablement, Humbert de Savoie abandonna à Guy toute la vallée, depuis les hautes montagnes qui la ferment .,au midi jusqu'au confluent des Dranses (pont de Bioge).
L'abbé de Molesmes fit toutefois consigner dans un acte qui date de 1096 les droits de la maison mère sur le nouvel établissement. Mais à mesure qu'ils devenaient plus nombreux et plus riches, les religieux éprouvaient un besoin plus grand d'indépendance.
Le premier abbé Guy étant mort, il fut remplacé par Guérin (vers 1110) qui groupa les moines, jusque là disséminés dans quelques cabanes, en un seul dortoir et qui obtint du pape Calixte Il en 1120 une complète autonomie de son abbaye. Puis en 1134, Guérin unit celle-ci à l'ordre déjà florissant de Cîteaux. Ces importantes réformes lui valurent, en 1135, la visite de saint Bernard de Clairvaux.
Nommé évêque de Sion en 1138, Guérin revint souvent en séjour dans son ancienne abbaye et y mourut lors d'une de ses visites, le 27 août 1150.
Son successeur, Guillaume 1er, tint la crosse abbatiale de 1138 à 1170 environ et c'est lui qui, grâce aux libéralités d’Humbert III de Savoie, commença la construction de l'église (dont les ruines existent encore) et des bâtiments du monastère.
De nouvelles donations considérables des comtes de Savoie, des barons de Faucigny et d'autres seigneurs, vinrent augmenter encore les propriétés de l'abbaye à la fin du XIIe siècle et au début du XIIIe.
Outre la vallée d'Aulps, elle possédait des terres dans le bas Chablais en Faucigny, en Genevois et même au delà.
Le XlVe siècle fut pour l'abbaye une période agitée. Des conflits de juridiction s'élevèrent avec ses anciens protecteurs, les seigneurs d'Allinges et de Rovorée. Des luttes plus graves encore et parfois sanglantes surgirent entre les chanoines, d'Abondance et les moines d'Aulps. Elles avaient le plus souvent pour cause des empiètements faits sur l'un ou l'autre des territoires des monastères, empiètements dont la fréquence s'explique par la. difficulté d'établir une délimitation exacte des alpages situés sur la crête des montagnes qui séparent les deux vallées.
Ces luttes durèrent pendant presque tout le XIVe siècle et furent souvent d'une violence inouïe. C'est ainsi qu'en 1300, des hommes d'Abondance après avoir détruit les chalets que ceux d'Aulps avaient construits dans les pâturages d'Ardens, pénétrèrent dans la vallée jusqu'au hameau de la Moussière, assommèrent le sacristain de l'abbaye qui venait pour les apaiser et firent. une razzia de deux cents vaches qu'ils emmenèrent ou tuèrent. Quarante ans plus tard, nouvelle collision, accompagnée encore de brutalités et de plusieurs meurtres.
Afin d'arrêter ces désordres une fois pour toutes, les abbés d'Aulps et d'Abondance finirent par s'entendre dans un accord qui fut signé le 17 juillet 1383, par lequel il fut décidé de placer des limites très apparentes, le long de la crête séparant les deux vallées.
Pendant ce XIVe siècle, si troublé pour l'abbaye d'Aulps, quels furent les rapports des moines avec les habitants du pays, leurs vassaux ? Il faut en convenir, ils ne furent pas toujours à l'éloge des premiers. Sans jouir d'une liberté aussi étendue que ceux d'Abondance, les habitants de la vallée d'Aulps possédaient certaines franchises reconnues en 1213 par les moines. Mais la belle ferveur des XIIe et XIIIe siècles s'était bien refroidie.
Pressurée d'impôts, accablée de corvées, la population se regimba contre l'autorité du chapitre, et en 1311, une véritable révolte à main armée eut lieu autour du couvent. L'abbé surpris, ne pouvant riposter, promit tout ce qu'on lui demandait, mais une fois les habitants dispersés et rentrés dans leurs foyers, il les fit arrêter. Plusieurs furent incarcérés assez longtemps, quant aux principaux meneurs, on les pendit aux fourches patibulaires que l'abbaye avait installées à la croix du Test (ou de Thex).
A cette époque, la. décadence matérielle qui commençait à se faire sentir dans beaucoup d'établissements cisterciens, provoquée par le luxe exagéré des abbés, n'épargna pas les religieux d'Aulps qui se trouvèrent .bientôt dans une situation précaire. Cîteaux envoya des délégués qui, constatant la pénurie de ressources, décidèrent le 22 juillet 1336, de réduire le nombre des religieux qui fut abaissé à trente y compris l'abbé, plus cinq frères convers.
Pendant la première moitié du siècle suivant, l'abbaye jouit de plus de tranquillité. Mais en 1468, le déplorable système de la commende remplaça celui des abbés conventuels, dont le dernier fut Jean de l'Hoste (1434-1467). Avec Jean Louis de Savoie, évêque de Genève (1468-1473),le premier commendataire, et ceux qui vinrent immédiatement après, la vie des religieux fut encore supportable, mais avec leurs successeurs, notamment un certain Angelin Dovizi ou de Richard (1519-1526), les pauvres moines se virent plus d'une fois privés de nourriture. Les choses allèrent ainsi jusqu'en 1530, époque où le cardinal de Trivulce obtint la commende.
L'autorité et la puissance des abbés étaient grandes, puisqu'ils exerçaient en somme tous les droits de seigneurs féodaux, notamment la justice. On sait que chaque abbé avait son sceau qu'il apposait sur les actes pour leur donner toute l'authenticité voulue.
Beaucoup plus tard, au XVIIie siècle, le sceau de l'abbaye sera tout simplement une croix tréflée (la croix, de Saint Maurice), accompagnée des attributs de la dignité abbatiale: la crosse et la mitre.
L'occupation du Chablais par les troupes bernoises et valaisannes, en 1536, ne porta pas à l'abbaye d'Aulps le même coup qu'aux autres monastères. En effet, les Valaisans, très catholiques, maîtres de cette vallée y maintinrent scrupuleusement le couvent.
Mais, s'ils avaient échappé aux terribles Bernois, les moines ne purent éviter la déchéance morale. C'est ce que prouve une visite que François de Sales leur fit en août 1606, dans le but de les ramener à une meilleure observance de la règle bénédictine. Malheureusement il n'y réussit pas.
Le passage des Vaudois, en septembre 1689, ne fut pas inaperçu dans la vallée d'Aulps. Ces gens, après avoir ravagé quelques églises du plateau de Saint Paul, essayèrent de mettre le feu à l'abbaye, mais ils furent repoussés et se contentèrent de tuer un moine qui s'était réfugié sous un pont.
A la suite d'une série de malheurs, au nombre desquels il faut citer l'incendie du 24 août 1702 allumé par la foudre et les mauvais traitements qu'infligea le prieur Louis Gros à ses religieux qui ne furent plus, à un moment, que trois ou quatre, la communauté se releva un peu en 1715.
Entre 1710 et 1726, on effectua d'importantes réparations aux bâtiments de l'abbaye et en 1742 à la maison du commendataire nouvellement construite. En 1736-1737, on dressa un inventaire détaillé des titres et terriers du couvent.
Après sept siècles d'existence, le monastère, dont le dernier abbé fut Joseph - Emmanuel de Blonay (1750-1764), fut supprimé définitivement en 1792, par les armées de la Révolution.
C'est probablement à cette époque qu'on commença à démolir les bâtiments de l'abbaye, sauf l'église. Celle-ci était encore debout en février 1823, et c'est en mars dé cette année là et en 1824, que les habitants du village commirent l'impardonnable faute de la faire sauter à la mine pour en utiliser les matériaux.
Classées par le Service des Monuments Historiques le 6 octobre 1902, ses ruines ont été l'objet, de 1930 à1938, de fouilles intelligentes et consciencieuses, entreprises par M. le chanoine Alexis Coutin, curé de la paroisse.
Le 28 août 1938, à l'occasion du huitième centenaire de saint Guérin, un imposant pèlerinage eut lieu à Saint Jean d'Aulps, réunissant près de 12.000 personnes, dont un nombreux clergé présidé par quatre évêques.

Bibliographie : Aulps

Les publications qui ne sont pas en rapport direct avec l'abbaye d'Aulps contiennent toutes des transcriptions de chartes latines.

1) Besson, Mémoires pour l'histoire ecclésiastique des diocèses de Genève, Tarentaise, Aoste, Maurienne, Moutiers, réédition 1871. (" Preuves " 11, 12 et 13.)
2) Gonthier, J.-F. " Inventaire inédit de l'abbaye d'Aulps", dans Mémoires et documents publiés par l'académie Salésienne, Tome XXVIII, 1905 PP1-344 et Tome XXIX, 1906, PP1-235.
3) Mariotte, Jean-Yves, " Documents inédits provenant de l'abbaye d'Aulps " dans Revue Savoisienne, Tome CXI, 1971. PP 141-145.
4) Martin (abbé), " Le vandalisme de l'abbaye d'Aulps " dans Mémoires et documents de l'académie Chablaisienne, Tome XIII, 1899.
5) Ménabréa, Léon. " L'abbaye d'Aulps, d'après des documents inédits, mémoires pour servir à l'histoire des monastères." dans Mémoires de la société royale académique de Savoie, Tome IX, de Puthod, Chambéry, 1842.
6) Ménabréa, Léon, " Notice sur l'ancienne chartreuse de Vallon en Chablais " dans Mémoires de l'académie de Savoie, Tome II, série II, 1853. PP 18-54.
7) Mudry, Jean-Pierre, " L'abbaye d'Aulps en Chablais, d'après une chronique manuscrite du XVIIIème siècle. ", Mémoires et documents publiés par l'académie Chablaisienne, tome LXIV, 1988. PP53-118.
8) Mudry, Norbert, " Onze chartes relatives à l'abbaye d'Aulps " dans Mémoires et documents publiés par l'académie Chablaisienne, Tome II, Thonon les Bains, 1888. PP 252-278.
9) Mugnier, François, " Deux chartes inédites de l'abbaye d'Aulps, avec une notice ", dans Mémoires et documents publiés par la Société Savoisienne d'Archéologie, Tome XXX, Chambéry, 1891. PP 269-284.
10) Naz, Pierre-Antoine, " Obituaire de l'abbaye d'Aulps en Chablais. " dans Mémoires et documents publiés par la Société Savoisienne d'Histoire et d'Archéologie, Tome XV, 1875. PP 117-145.
11) Rabut, François, " Trente-deux chartes inédites relatives à l'abbaye d'Aulps " dans Mémoires et documents publiés par la Société Savoisienne d'Archéologie, Tome XXX, Chambéry, 1891. PP199-267.
12) Rebord, Supplément aux visites pastorales du diocèse de Genève-Annecy. Annecy, J. Abruy, 1920. PP99.
13) Riondel, " Documents sur les revenus de l'abbaye d'Aulps ", dans Revue Savoisienne, Tome 1868.
14) Roger, Jean-Marc, " La visite des abbayes cisterciennes de Savoie par l'abbé de Balerne " dans Mélanges à la mémoire du père Anselme Dimier, Tome II : Histoire cistercienne, vol. 3 : Ordres, moines, Pupillin : éd. Benoît Chauvin, 1984, PP 154-216.
15) Tavernier, Hippolyte, " Monographie des Gets et de la Côte d'Arbroz (Faucigny)." Dans Mémoires et documents publiés par l'académie Salésienne, Tome IX, Annecy, 1886. PP 161-282.
16) Vuy, Jules, " Trois titres inédits de l'abbaye d'Aulps en Chablais. " dans Mémoires de l'institut Genevois, Tome VIII, 1861.

Source : Extrait de l’abbaye d’Aulps en Chablais par Ernest Renard, ancien conservateur adjoint au service du Vieux Genève, livre publié en 1940.


Pour en savoir plus sur l’ abbaye cistercienne de Saint-Jean d’Aulps  :

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