
Origine du nom
SOULA (Sud, Sud-Ouest), Soulan (Sud, Sud-Est), Sola (Catalogne Nord) "versant exposé au soleil", "endroit ensoleillé" diminutif de soulanet. En moyenne montagne, ce mot fut adopté comme nom par plusieurs familles. L 'homme dont l'habitat se situait sur un soulanet, un soula, une soulane, une solane.
Un brin d'histoire
Le comté de Foix d'où sont originaires les Soula et les Pech est une ancienne principauté recouvrant approximativement le département actuel de l'Ariège. Dominé successivement par les Romains, les Goths et les Francs, aux Xème et XIème siècles, il fut rattaché au duché d'Aquitaine, au comté de Toulouse et, enfin, à celui de Carcassonne. Vassale du roi de France au XIIIème siècle, la maison de Foix reçut, en 1278, l'Andorre en partage avec l'évêché d'Urgel. Réuni à la vicomté de Béarn et au comté de Bigorre, en 1290, il passa aux Grailly en 1398 et à la maison d'Albret en 1484, par le mariage de Catherine de Foix à Jean d'Albret. Il fit ensuite partie des domaines d'Antoine de Bourbon, en 1548, et c'est Henri IV, dernier comte de Foix, qui réunit le comté à la Couronne de France, en 1589.
Monographie familiale
Famille de cultivateurs originaire de Portel, lieu-dit situé non loin de Loubens, paroisse Ariégeoise du Seronnais. Au Portel, se situe une grotte décorée par des peintures de chevaux et de bisons, attribuées au magdalénien moyen. Sur le terrain, il n’y a pas trace d’un hameau Portel, proche de la grotte. Par contre, au nord de Loubens, il y avait un hameau rattaché à la paroisse du nom de Portelani. Sur les relevés de Cassini, début 19ème siècle, il n’y avait pas de hameau Portel. La grotte ayant été découverte bien après.
II - a Jean, décédé en bas âge.
II - b Jean le second fut baptisé à Loubens le 20 juin 1790. Cultivateur comme son père, il se marie avec Paule Clarac, fille de Simon et de Delrieu Françoise le 5-2-1812 à Loubens. Sa mère est décédée quatre ans auparavant, le 6 février 1808. Jean et Paul eurent huit enfants, cinq filles et trois garçons. Deux enfants meurent en bas âge.
III - a Pierre, est né le 29 octobre 1816. Également cultivateur, Pierre épouse Madeleine Sannac ménagère, née en avril 1817 à Crampagna, non loin de Loubens. Fille de Paul et de Marie Roussel. L'union est célébrée le 8 décembre 1841 à Loubens. Vers 1850, les époux iront s'installer à Varilhes, commune située au Nord-Est de Loubens.
III - b Marie Catherine, née le 13-1-1822 à Loubens, épouse le 20-8-1848 à Baulou Raymond Galy de Labastide de Lordat.
Varilhes, maison historique
A Varilhes, deux enfants verront le jour :
IV - a François, né le 24 août 1853 à Varilhes. François, ouvrier agricole puis cantonnier, épouse avant 1885 à Bonnac, Pech Marie originaire de cette commune ariégeoise. Elle y est née le 8 février 1853. François et son épouse Marie Pech s'installent à la suite de leurs noces sur la commune de Routier dans l'Aude.
IV - b Baptiste son frère, né en 1861 à Varilhes. Il épouse Bousquet Marie, née en 1861.
Routier, avenue d’Alaigne
Ils auront deux enfants :
V - a Catherine née le 26 février 1885 à Routier.
V - b Joseph né le 24 avril 1888 à Couffoulens (Aude). Mort au champ d’honneur le 7 septembre 1916.
Nous retrouvons François et les siens avant le début du siècle à La Nouvelle. François est alors régisseur pour le compte de Monsieur Fabre propriétaire du domaine viticole de Jugnes. La famille habite sur place jusqu'en 1906 environ, date à laquelle François devient chef cantonnier auprès de la municipalité de La Nouvelle et sera logé par celle-ci à la maison cantonnière du Ruisseau, aujourd’hui disparue. Marie et François resteront dans cette maison jusqu'à leurs vieux jours. Catherine épouse le 21 juillet 1906 à Lapalme François Assens, né le 19 août 1880 à Maury.
Recherches en archives
Les Recherches furent effectuées sur le terrain, dans les communes de Loubens, site originaire de la famille en Ariège; Lapalme, lieu de mariage de Soula Catherine fille de François, et Port-La-Nouvelle où est décédée Soula François. Un échange de courriers avec la commune de Varilhes dans l'Ariège fut fait le 27 août et le 4 septembre 1980, afin de corroborer les dates et actes de naissance de Catherine et de Joseph son frère.
En 1920, nous avons la trace d'un sous-seing privé concernant la vente d'une vigne située au Rec-Mandil aux abords de La Nouvelle, route de Perpignan. Vente passée entre François et Édouard Vidal.
(En voici la transcription intégrale):
Entre les soussignés SOULA François domicilié à La Nouvelle d'une part, et VIDAL Édouard, dit Louis, domicilié à La Nouvelle, d'autre part, a été convenu et réciproquement accepté ce qui suit:
Le Sieur VIDAL Edouard, vend, par ces présentes, au Sieur SOULA François qui accepte sans doutes gênants de fait et de devis.
Une pièce de terre inculte en partie, et partie en nature de vigne, située dans la partie de la plage appartenant à la commune de Sigean entre la route Nationale n° 9 et la ligne de chemin de fer de Narbonne à Perpignan d'une contenance approximative de .......mètres carrés, confrontant la route Nationale, Pradal et des deux autres côtés, de plages incultes;
La dite pièce de terre fait partie des biens communaux de la ville de Sigean, et étant, la propriété, de vendeur à simple titulaire de premier occupant.
L'acquéreur entrera en jouissance à compter de demain vingt six avril mil neuf cent vingt.
Cette vente est faite à la charge de l'acquéreur:
1° De souffrir les servitudes qui pourraient grever les biens vendus dont partie est en nature de vigne, et partie couverte d'ajoncs.
2° D'acquitter à compter de l'année 1920 jusqu'à juin, les redevances à la charge de la propriété.
Cette vente est consentie moyennant la somme de cent francs 100 frs qui, le Sieur SOULA François a versé à l'instant entre les mains du Sieur VIDAL Edouard, dit Louis, lequel en donne quittance par ces présents.
La dite somme a été comptée au Sieur VIDAL Edouard, dit Louis, en espèce ayants cours.
Fait à La Nouvelle, le vingt cinq avril mil neuf cent vingt.
Lu et approuvé, l'écriture et surplus.
signé lisiblement VIDAL SOULA
(Acte enregistré sur feuille timbrée à 1 franc.)



Origine du nom
PECH, toponyme : Nom de personne habitant une colline au sommet plus ou moins arrondi, ou plus généralement un lieu élevé. Forme patronymique assez répandue en Ariège.
Pech : voici un nom assez fréquent dans les noms de famille et très répandu dans les noms de lieux. Les panneaux indicateurs des routes du Lot en sont couverts. C'est tout simplement un mot occitan. On l'écrit puèg et en Haut-Quercy on dit généralement "pèt". En Carcin disèm : Fum de comba, ten-te a l'ombra; fum de puèg, demòra al lièch.
(c'est un proverbe météorologique : si le matin il y a du brouillard dans les vallées, c'est signe de beau temps ; si le brouillard est au sommet des collines, il y restera toute la journée). Une particularité de l'occitan : quand un mot finissant par une consonne est suivi d'un mot qui commence par une consonne, la finale du premier est escamotée au profit de la consonne du début du deuxième mot qui elle est redoublée.
Es mai aisit d'o dire que d'o explicar en escrich ! Ex : Pech Merle est l'occitan Puèg Mèrle. On devrait prononcer "pètt mèrlé", ce qui est impossible à articuler pour un occitanophone moyen. On prononce à peu près comme "pain mèrlé". Il y a très peu de chances pour que Merle ait quelque chose à voir avec l'oiseau ; cela pourrait être une transformation de l'occitan marla, qui est la marne, une terre argilo-calcaire. Le mot marla est issu du latin marga, qui viendrait du gaulois margila, terme associé à des noms de cours d'eau. Aquí que ven un bocin mai complicat, es que l'abat Lemozi escriviá : "Pech-Merle était appelé autrefois Pech-Grand, d'après les anciens du pays..." (Bulletin de la Société des Etudes du Lot, t.LXXXII p.90, 1961). puèg vient du latin podium. Il s'agit d'un terme géographique signifiant : hauteur, colline.
En zone de culture occitane on trouve selon les régions les prononciations suivantes : "pouèy, pouy, pouèch, puèch, pèch, pètch, pèt, pè, pioch". En catalan on écrit puig, qui se prononce "poutch".
En ancien français le mot existait aussi sous la forme pui ou puy. On le trouve de nos jours dans des noms de lieux. Pour les localités occitanes, l'administration de l'époque a hésité entre deux solutions : essayer de conserver la prononciation locale, ou bien traduire l'occitan puèg par le français puy : Puybrun, Puylaroque, Puylagarde, Puyjourdes, Puymirol.
Delpech = del puèg, c'est à dire : de la colline. Avèm tanben a Cabrairets lo "Pech Delmas" qu'es : lo puèg del mas.
Dictionnaire étymologique des noms de famille gascons, Michel Grosclaude, Radio Païs RN 117 64230 POEY DE LESCAR, 1992, reprint 1999
Monographie familiale
Famille de cultivateurs les Pech sont originaires de Brie, Village situé à 5 kilomètres au sud-ouest de Saverdun, canton du nord de l'Ariège. Arrosé par la Laure, le petit village est implanté dans les coteaux de Terrefort.
Un brin d’histoire
La Seigneurie de Brie
Brie possédait un château appartenant aux comtes de Foix. Il est noté sur le dénombrement des possessions du comte en 1263 sous le nom de "Castrum de Bria". roger Bernard III céda le fief de Brie à deux de ses vassaux en 1298. La seigneurie appartenait à l'évêque de Pamiers. en 1308, celui-ci, Bernard Saisset, la mentionne dans son paréage avec le Roi de France philippe le Bel. En 1499, elle appartenait à Jean de Lordat, seigneur de Brie, quand il en rend l'hommage à Catherine de Navarre. Du XVIIe jusqu'au XVIIIe siècle, la famille Durrieu possédait cette seigneurie. Elle avait aussi de nombreueses propriétés sur Saverdun où elle essaima en Durrieu de Madron, en Durrieu Saint Paul, en Durrieu-Lamothe.... Cimetière de Brie La première tombe à droite à l'entrée est celle du Général Goulus. Né à Lyon en 1758, engagé volontaire en 1776, fait prisonnier au Quesnoy en 1793, 3 fois blessé, Napoléon le créa baron en 1811. A la retraite 1814, il acheta le château de Brie en face du cimetière où il fut enterré le 7 septembre 1814. Dans le cimetière, on peut aussi voir une croix en fer datant de 1803.
II - a Joseph l'aîné, né le 16 mars 1826 à Brie. A son mariage, le 29 février 1848
avec Tignol Marguerite, née en 1828 à Brie, les deux époux rejoignent Bonnac1 pour s'installer
d'abord chez les beaux-parents de Joseph, Jean Tignol est métayer à la métairie de La Farguette2. Ensuite
ils iront demeurer à l'Oursalès métairie des environs de Bonnac. Joseph et Marguerite, auront cinq enfants, trois filles et
deux garçons, tous nés à Bonnac entre 1850 et 1857. Voir plus loin
1 Bonnac est situé au bord de l'Ariège à six kilomètres à vol d'oiseau de Brie. Un château féodal surplombe le gros village.
2 De nos jours La Fargue, lieu-dit à 1 kilomètre au nord de Bonnac.
II - b Raymond. Joseph sera métayer comme son frère cadet, à l'Oursalès. Raymond a
épousé Auriol Françoise de Bonnac, fille de Pierre et d'Élisabeth. Pierre est valet au château de
Bonnac. Les deux frères ont du quitter à la même époque Brie pour rejoindre Bonnac dans la vallée, probablement à
la recherche d'une meilleure situation et de nouveaux revenus. Raymond et Marguerite seront les seuls enfants de Raymond
et Françoise.
III - a Marie, surnommée Anne dans la famille est née le 8 février 1853. Deuxième
enfant du couple et première fille, Marie épousera François Soula né à Varilhes. Les futurs époux célébreront
leur mariage à Bonnac.
Archives
Registres paroissiaux de la commune de Brie dans l’Ariège.
État civil des mairies de Bonnac et de Varilhes dans l'Ariège et de Port-la-Nouvelle dans l'Aude.

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