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Histoire de Milhars



du marquisat et de ses environs
du 1er siècle à 1794

Au cours du premier siècle, les Romains envahissent le sol languedocien et occupent l’Albigeois riche région céréalière. De nombreuses implantations romaines sont à signaler comme à Roussayrolles à "la Clavillières", Vindrac, Labarthe Bleys à "Clapiès", Arnac et évidemment Milhars. C’est à cette période que sont créés de nombreuses " villae ", domaines agricoles travaillés par des esclaves. Miliacum appartient à la " Civitas Albiensium " région gallo romaine de l’Albigeois.  Une voie romaine passe par Milhars permettant les communications entre Baeteras (devenue Béziers), l’Albigeois, le Toulousain et le Quercy vers Divona (devenu Cahors), par les gués du Cérou et de l’Aveyron.  Il semble que Milhars appartenait à l’époque romaine à une ligne de postes échelonnés le long de l’Aveyron à partir de Najac et jusqu’à Bruniquel où l’invasion romaine avait établi ses quartiers.

Au IVème siècle Milhars fait partie de la "Provincia Narbonnaise" première province occidentale de l’empire romain.  Du Vème au VIIème siècle les Vandales, les Alains, les Suèves puis les Wisigoths venus de la baltique envahissent et dévastent toute notre région. Les Wisigoths, de culture arienne, font de Toulouse leur capitale et leur territoire est appelé Septimanie.  En 507 le Roi franc Clovis, soutenu par l'épiscopat catholique aquitain, vainquit Alaric II à Vouille (Poitiers) et entra dans Toulouse refoulant les wisigoths vers l'Espagne.  C'est ainsi que notre région commença à être administrée par des ducs francs successeurs de Clovis. A leur tour les Arabes envahissent l'Aquitaine, et en 732 sont battus à Poitiers. Ils s replient vers l'Espagne, à travers le Limousin, le Quercy, le Rouergue, l'Albigeois qu'ils ravagèrent.  C’est à cette période aussi que la christianisation des vallées qui étaient les lieux de vie, s’effectue et donne lieu à l’implantation des premières paroisses. (Saint Amarand). La paroisse de Milhars se trouve rattachée au  diocèse d’Albi. Au VIIème siècle, Didier évêque de Cahors possède des "villas" qu'il tenait de son père, jusque dans l'albigeois. Marnaves serait le site présumé d'une villa ayant appartenu à Saint Didier.  Dans les campagnes, le servage féodal remplace l’esclavagisme mérovingien. La hiérarchie féodale se met en place accaparant les pouvoirs et formant les bases de la noblesse. Les " castrum ", lieux fortifiés, sont créés assurant la protection de la population, la défense et le contrôle des vallées. Tel fût le cas de Milhars qui a appartenu à la ligne de défense créée sur la rive gauche de l’Aveyron, de Najac à Bruniquel. C’est au Xème siècle que la famille Raymondine des Comtes de Toulouse et de Rouergue s’affirme jusqu’en 1271 comme les véritables maîtres de l'Occitanie.

A cette époque Milhars porte le nom de Milhacum, puis Milliares. Au XIIIème Millars et au XVème Milhacio. Les terres faisaient partie du territoire de Toulouse et à partir du XIIème siècle à la province royale du Languedoc. 

Dans ces forêts et vallées encaissées du bas Rouergue et du Ségala, sur les pentes, parmi les rochers se cachent les exclus, les hommes des schismes, des hérésies, des résistances. Miliacum, son nom d’origine, correspond à une borne milliaire d’une route gallo-romaine, qui faisait communiquer l’Albigeois avec le Quercy. On signale en 655 le passage de la dépouille de Saint Didier vers sa ville épiscopale de Cahors. Le gué de Lexos, entre les confluents du Cérou et de la Seye était en effet bien connu à la sortie de la vallée de la Seye pour ceux qui venaient de Cahors (Divona) où du haut Rouergue par Najac  pour se rendre en Languedoc soit vers Béziers, soit vers Gaillac et Toulouse. La circulation se faisait par la vallée de Bonnan à une époque où l’on se déplaçait principalement à pied ou à cheval. L’église de Roussayrolles au débouché haut de cette vallée, témoigne d’une vénération à Saint Jacques. Le rocher interdisait tout passage le long de la rive gauche du Cérou. Ce n’est que vers le XVIIème siècle qu’une carrière fut ouverte pour en extraire les pierres de construction des maisons du village et ouvrir un passage vers le moulin-scierie de la Garenne. Le plus loin que nous connaissions permet de dire que le château de Milhars a appartenu vers 1200 à Bertrand Roche, puis Guillaume de Labestor dont tous les biens seront confisqués par suite de leur participation à l'hérésie. A cette période, Milhars était situé sur le territoire du vicomte de Trencavel vassal du comte de Toulouse à partir de 1100. On sait que l'inimitié qui existait entre ces familles conduisit à la dénonciation du fléau hérétique qui sévissait dans les terres albigeoises de Trencavel en 1177. Dès 1142 le Comte de Toulouse contrôle l'albigeois jusqu'à la rive gauche de l'Aveyron. La mission pontificale de 1178, l'excommunication du vicomte et la décision prise au concile de Latran de déclarer l'Albigeois comme terre d'hérésie, permettent au comte de Toulouse de confisquer les biens des fauteurs et des protecteurs de l'hérésie. En juin 1261, suite à un inventaire demandé par le roi de France, Géraud de Cazaubon tient en fief franc du Comte de Toulouse Alphonse de Poitiers époux de Jeanne de Toulouse, le château de Milhars sur le diocèse d’Albi avec tous ses droits.

1271 - Les terres des Comtes de Toulouse appartiennent à  la couronne de France sous le règne de Philippe III le Hardi, après la disparition sans descendance d’Alphonse de Poitiers (frère du roi Louis IX plus connu sous St Louis) et de la Comtesse Jeanne de Toulouse fille unique de Raimond VII. 

1281 - C’est Eustache de Beaumarchais, lieutenant du roi en Languedoc et sénéchal de Toulouse et d'albi  (1272-1295) qui attribue au nom du Roi de France Philippe III le Hardi (1245 -1285), à Géraud IV de Cazaubon la baronnie de Milhars et de Feneyrols (en 1281) avec droit de haute et basse justice et qui comprenait 23 paroisses (Alayrac, Marnaves, Montrosier, Mouzieys, Cordes, Campes, Saint-Marcel, Cantarane, Cornut, Tessonnières, Tonnac, Vieux, Milhars...). Cette attribution s’opère en échange et abandon de tous droits sur Fleurance et le comté de Gaure situé au centre du domaine d'Armagnac (Terres et château de Sompuy puis Sempuy, aujourd’hui Saint-Puy (entre Fleurance et Condom) et où  verra le jour Blaise de Montluc qui s’illustra dans la guerre contre les protestants au XVI ème Siècle dans notre région). Cette attribution se fit en reconnaissance de sa lutte en 1272 contre les Comtes d'Armagnac (Jean Géraud seigneur de Lectoure), de Foix, Roger Bernard III (son beau frère), du vicomte de Béarn Gaston IV de Moncade (son beau père), qui avaient pris parti pour le Roi d'Angleterre et recherchaient leur indépendance. Le village de Sompuy et le château comtal furent détruits et les renforts d’Eustache de Beaumarchais ne purent arriver à temps.  Le roi est à Tooulouse en mai 1272 et est amené à régler la situation des comtes tentés de s’insurger contre la volonté royale. Géraud de Cazaubon, baron de Milhars, décède le 12 Mars 1295. Il a été le fondateur en 1273 de la bastide de Fleurance au bord du Gers Son épouse, Marqueste de Pins de la famille des comtes de l’Isle-Jourdain, perdit la vie dans la dernière bataille contre les Armagnacs. Le cri des tenanciers de Gaure était alors " Saint Maurice et Cazaubon ". Profondément catholique il invoquait la protection de Notre Dame. Milhars est alors la limite des Pays des Cadurcuens, des Ruthènes et des Albigeois.

1282 - 1291 - Fille aînée - Comtesse Anne de Cazaubon épouse Ratier II de Castelnau des Vaux (Montratier) (originaire du Quercy, famille des de Gourdon) qui reçut la baronnie en dot et devient Baron de Milhars en octobre 1282 sous Philippe IV le Bel (1268 -1314) Ratier II était un proche de Géraud de Cazaubon qui prit part aux batailles contre les Armagnacs. Concernant son épouse elle était reconnue par de nombreux prétendants par : " sa beauté, ses vertus, sa bonté envers les pauvres l’avaient rendu chère aux habitants de la contrée et l’idole de nombreux vassaux prétendants " . Son frère Géraud décéda peu après son père et sans enfant. Ratier II meurt en 1291 en laissant 2 fils et 3 filles. Ratier II de Castelnau des Vaux a créé en 1250 la bastide de Castelnau de Montratier en remplacement de la bourgade de Castelnau des Vaux établie en contrebas de la colline et qui avait été détruite par Simon de Montfort en 1214. En 1270 Alphonse de Poitiers fonde la bastide de Molières en paréage avec Ratier de Castelnau car elle se trouve située sur ses terres. Ainsi, on peut s'interroger pourquoi Géraud de Cazaubon fondateur de la bastide de Fleurance et Ratier II fondateur de la bastide de Castelnau Montratier n'ont pas été tenté par la création d'une bastide à Milhars ? La configuration du terrain dit du "parc" le permettait avec les protections naturelles du Cérou, du Bonnan et du Ravelin. Milhars était au carrefour de communications par les vallées de Bonnan, du Cérou, de la Seye et de l'Aveyron. La baronnie de Milhars n'était elle qu'une possession de rapports et titres pour les familles de Castelnau qui préférèrent séjourner sur leurs terres et châteaux du Bas Quercy comme à Flaugnac en pays des Vaux. L'existence des bastides de Cordes, Verfeil, Castelnau de Montmiral, Najac, Septfonds et le développement de Laguépie et Saint-Antonin ne justifiait pas non plus la création d'une nouvelle zone de peuplement.

1292 - 1305 - Fils aîné - Jean Ratier III de Castelnau des Vaux devient Seigneur de Milhars sous Philippe IV le Bel, héritant de tous les biens situés entre le Lot et le Tarn et dépendant de la baronnie de Castelnau des Vaux. Il participe à la guerre de Flandre pour le rattachement à la couronne de France de ce territoire Wallon;  il est blessé mortellement à Mons en Pevele (1304). Il a 2 garçons, Ratier IV qui héritera de la baronnie de Castelnau et épousera Hélène de Penne de la Seigneurie de La Guépie, et 2ème fils Raymond qui héritera de la baronnie de Milhars.

1305 - 1332 - 2ème fils - Raymond de Castelnau des Vaux. Baron de Milhars et Seigneur de  Feneyrols, Quergoal, Montrozier. Epouse Germaine de Fontanes dont le père est aussi co-Seigneur de Feneyrols et bourgeois de Saint Antonin ( les de Fontanes sont vicomtes de Saint-Antonin) sous Louis X le Hutin (1289 - 1316). Il transige en effet avec les consuls de Saint-Antonion et obtient les droits sur Feneyrols, Cargoale, Carrendier, Montrozier. Ils eurent 5 filles et 3 fils qui devenus ecclésiastiques furent exclus des successions.

1332 - 1398 - Fille aînée - Hélène de Castelnau des Vaux dite " La dame de Milhars ". Epouse  en 1337 Arnaud IV de Bérail, Baron de Cessac, Seigneur de Thémines et Milhars, fils aîné de 9 enfants de Raymond Ier Bérail leur père (bourgeois de Cahors et seigneur de Cessac et Thémines) et Saure de Penne, de Laguépie. Ils résident à Milhars vers 1367. (Cessac ayant été occupé par les Anglais). Il avait hérité de son père de la seigneurie de Cessac, Douelle et en partie de Pradines,  ayant appartenue aux évêques de Cahors qui la gagère en contre partie d’un prêt de la famille Bérail pour financer le soutien à l’armée de Simon de Montfort. Les évêques ne pouvant rembourser, Cessac devint la propriété des Bérail. Le château fut ensuite démoli en 1424 à la demande des évêques pour qu’il ne fût convoité une nouvelle fois par les anglais.  Les Bérail étaient originaires de Laberaudie entre Cessac et Cahors. Ils appuyèrent la candidature de leur compatriote cadurcien  Jacques Duèze à la papauté puisqu’il fût Jean XXII, pape en Avignon 1316 jusqu’à sa mort en 1334. Il créa l’université de Cahors en 1332 qui enseignait le droit, la théologie, la médecine. Arnaud IV de Bérail devient Baron et Seigneur de Milhars, de Cessac et de Thémines en Quercy et co-seigneur de Feneyrols et de Quergoal en paréage avec Hélips sœur d'Hélène, sous Philippe VI de Valois (1293 -1350). 1355 le Prince Noir Edouard Plantagenet (1330-1376) Prince de Galles et fils d’Edouard III gouverneur d’Aquitaine dévaste le Languedoc. De 1350 à 1550 l'horrible lèpre (introduite par les invasions des légions romaines) se développe et tient hors du monde les malheureux qui en sont atteint. De nombreuses localités ont un foyer de lépreux qui sont réunis dans une maladrerie en point bas du village. En ce qui concerne Milhars, nous retiendrons l'existence de la fontaine des lépreux sous le rocher et d'une maladrerie sur la rive droite du Cérou au niveau du Ségala.

1352 - 1354 Feneyrols est occupé par les Anglais et ce n'est qu'en 1358-1359 que les St Antoninois remontèrent des engins de guerre par l'Aveyron pour libérer Féneyrols de l'occupant. C’est en 1375 que Milhars et Tonnac sont considérés comme étant des feux distincts de Cordes. En 1376 Milhars et Penne sont pris et ravagés par les Anglais. Il ne reste plus que 4 familles à Milhars en 1376. Conséquence aussi de ce dépeuplement avec l'épidémie de peste noire (ramenée d’Orient par les croisés ) de 1343 à 1373 qui fit périr 1/3 de la population dans l'albigeois et le rouergat. Hélipx, la deuxième fille, épouse Guilhalmon de Lafon, sénéchal de Rouergue et seigneur de Durfort en Albigeois. Arnaud IV (1314 - 1398) est gouverneur de la forteresse de Najac en 1369 après en avoir chassé les Anglais. IL fait les guerres de Gascogne contre les Anglais et est fait chevalier banneret sous les ordres du Duc d'Anjou lieutenant du roi en Languedoc. Il épousera en deuxième noces en 1351 Marcarène d’Aurillac ( fille d’Astorg seigneur de Couros et de Tenières) et en 1372 Florence d’Aigrefeuille veuve du baron Olivier de Cazillac Arnaud IV de Bérail meurt en 1398 sur un champ de bataille dans le comté de Narbonne en compagnie de Jean de Gourdon.

1359 – Ratier de Bérail - fils d' Arnaud IV de Bérail, Seigneur de Cessac, Milhars. Transige avec Jean 1er de Lafon la seigneurie de Feneyrols. Ils deviennent tous deux co-seigneurs et la famille de Lafon gérera Feneyrols jusqu’en 1763. C'est à  cette date que la vente de la totalité de la seigneurie de Feneyrols sera exécutée au bénéfice d'Antoine de Rous dont la famille occupe aujourd'hui le château.

1370 - 1399 – Fils aîné – Géraud de Bérail - Seigneur de Milhars, Feneyrols, Cessac et en 1385 capitaine châtelain gouverneur de la forteresse de Najac. Il épouse le 14 Septembre 1372 Bertrande de Cazillac sous Charles VI le Bien-aimé (1368 - 1422). Ile eurent 2 fils Arnaud et Jean. En 1382, lors de l'insurrection des Tuchins, il arrête dans Vaour le chef des insurgés Pierre Ceseron ainsi que 10 de ses compagnons qu'il emprisonna dans le château de Milhars puis dans le château de Najac. Milhars semble ruiné en 1374. Il meurt en 1399. Armoiries de Pierre de Berail , Évêque d’Agde 1342-1354, protégé du pape Jean XXII. 

1399 - 1450 - Fils aîné – Jean de Bérail - Seigneur de Milhars, Tonnac et Cessac, Crayssac. Laroche, Cels, Douelle, Laberaudie, Livernon, Pradines et co-seigneur de Feneyrols, Quergoals. Epouse le 23 novembre 1410 Bertrande de Lescure (de la seigneurie de Fontanes des Grisolles et Verdun). Décède en 1450 sans postérité et lègue à Raymond de Cazillac (parent du côté maternel) son nom et ses armes à charge pour lui de les porter sous Charles VII le Victorieux (1403 - 1461).  La maison de Cazillac comptait parmi les plus nobles du Quercy; elle établissait sa filiation depuis Olivier Ier qui participa à la 5ème croisade, seigneur de Cazillac en Haut Quercy dont le fils Pierre-Bernard épousa en 1258 Ildes de Turenne, fille de Raymond V, et prit le titre de vicomte de Turenne. Armoiries de la famille de Cazillac en 1607. En 1409 Jean Colomb est installé verrier dans la vallée de Bonnan à mi chemin entre Milhars et Roussayrolles. En 1473 son fils Jacques louera pour 2 ans à Antoine Garnier son four de verrier. Le 4 mai 1422 les anglais sont à Laguépie et les routiers restèrent dans l'albigeois jusqu'en 1439. Le 19 février 1446, au château de Milhars, Jean de Bérail donna à nouveau bail à cens et acapte à Raymond Gimbal, marchand de Cahors, sa terre de Laberaudie.

1435 - 1462 C’est à cette période que Bernard IV de Cazillac est évêque d’Albi, élu au concile de Bâle, tandis que le Roi nommait Robert Dauphin. Ils se disputèrent le siège épiscopal avec le soutien de Bertrand de Cazillac son frère et des Cordais. Cette dernière lignée des de Bérail fut inhumée dans l'église des frères prêcheurs de Cahors dont ils furent les bienfaiteurs 

1450 - 1483 - Raymond de Cazillac de Bérail - Seigneur de Milhars, Tonnac, Lexos, de Cessac, Crayssac, co-seigneur de Feneyrols et Quergoal sous Louis XI (1423 -1483). Il était le fils de Bertrand Ier de Cazillac et Denise de Néboude. Epouse en 1447 Hélène de Lescure. Elle fut inhumée dans le tombeau de sa sœur Bertrande devant l’autel majeur de l’église des Carmes à Saint Antonin. En 1452, il vendit la dîme des blés de Montrozier à Bernard Bobal et à Jean Raugale pour le prix de 16 livres tournois et 4 livres de cire. Il eut 3 garçons Jean, Bertrand et Pierre qui entrèrent dans les ordres religieux et deux filles Marguerite qui épousa en 1477 Pons de Peirol de Saint-Antonin et Jeanne qui épousa Raimond d’Orgueil. Sans postérité, il dispose de tous ses biens le 15 Janvier 1483 en faveur de son neveu Gilles de Cazillac. 1458 connaît une nouvelle vague d’épidémie de peste.

1483 - 1509 - Neveu - Gilles de Cazillac – Baron de Cazillac - Seigneur de Milhars, Tonnac, Lexos, Cessac, Crayssac, co-seigneur de Feneyrols sous Charles VIII l'Affable (1470 - 1498). Fils de Jean de Cazillac et de Catherine des Prez de Montpezat. Epouse le 10 Janvier 1498 Marguerite de Luzech (en Quercy) fille de Jean Ier et d'Isabelle de Roquefeuil. De ce mariage naquirent Antoinette qui le 09 juin 1517 épousa François-Roger Ier de Comminges vicomte de Bruniquel et Antoine. Il y eut aussi Raymond et Arnaud ( illégitime). Il meurt en 1509.

1509 - 1541 - Fils aîné - Antoine de Cazillac - Chevalier de l'Ordre du roi et commissaire de l'artillerie de France, Seigneur de Milhars, Lexos et Noailles, Cessac, Crayssac, Douelle co-seigneur de Feneyrols et Quergoal, Baron de Cazillac sous Louis XII (1462 - 1515) et François Ier (1494 -1547). Lieutenant général de l’artillerie du Roi sous les ordres de Galiot de Genouillac, il prit part à de nombreux combats. Epouse en 1516 Françoise de Comminges et en secondes noces le 19 Novembre 1526 Anne de Crussol dont le père est chevalier de l'ordre du Roi et Sénéchal de Beaucaire et élu le 11 novembre 1562, chef des réformés de Languedoc . Il sera sollicité par les protestants,  qui possèdent St Antonin, pour les protéger. ( La famille de Crussol est aussi présente à Assier en Quercy où elle prit partie pour les huguenots avec les de Gourdon ). Il teste le 22 Mai 1536 et sa femme décède le 26 Janvier 1585. Sa fille Anne épousa le 19 juillet 1565 au château de Milhars, Antoine de Cassagne de Beaufort, seigneur de Cayla en Rouergue. Il mourut à Lyon le 30 septembre 1541 à la suite de fièvre. Son corps fut transporté à Milhars où il fut enseveli. La peste est de nouveau dans la région de 1510 à 1523. La période du pastel qui se situe de 1515 à 1550 concerne principalement le Sud de l'albigeois. Antoine déclara tenir en Quercy : la baronnie de Cazillac comprenant Lasvaux, Paunac, Baissac, Saint-Julia, Palmeisse et la moitié de Sarrazac, la moitié de Creysse - puis Cessac, Douelle, Flaynac, Pradines, Crayssac, Cels, la moitié de Pradines et Laberaudie.

1541 - 1593 - Fils aîné - François I de Cazillac-Cessac - Baron de Cazillac, Seigneur de Milhars, Noailles, Cessac, Douelle, Crayssac . Chevalier des Ordres du Roi (Henri III 1551 - 1589) en 1583, lutte contre les Anglais et contre le Roi de Navarre (1553 – 1610) où il défend sans succès Cahors en 1580. En 1568 Milhars est occupé par des protestants qui se livrent au pillage et au saccage. Milhars se trouve sur le passage de St Michel de Vax et Roquereine qui est occupé par les Huguenots soutenus par les St Antoninois en lutte contre les papistes qui occupent Cordes. C’est à cette période que Montluc (en 1562 à St Antonin Et Caylus) et le duc de Joyeuse (destructeur du château de Laguépie en août 1592) poursuivaient les protestants dans la région.  En 1574 Milhars est considéré comme pillé et ruiné par les protestants qui occupent Montrozier. En 1575 le vicomte de Turenne lié à Cazillac est chef général en Guyenne. Résidant en sécurité au château de Laberaudie et côtoyant les nobles du Quercy et le clergé de Cahors, F. de Cazillac aime recevoir artistes, écrivains et poètes. Epouse le 12 Mars 1562 Claude de Dinteville, dame des Chenets. François fut attaché dans sa jeunesse à la Maison de Guise. Toute la noblesse du pays de Gascogne lui faisait la cour mais il s'était attiré l'amitié du futur roi Henri III. Il fut capitaine de 100 hommes d'armes au siège de Metz en 1553. Il fut gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, commanda une compagnie de 30 lances des ordonnances du roi. Durant la guerre contre les protestants, il fut fait prisonnier puis échangé après la bataille de Jarnac en 1569. Le 24 juillet 1569, il fut présent au siège de Poitiers qu'entreprit l'amiral de Coligny, puis à Verdun en 1576 et commande Souillac en 1577. François fut nommé maréchal de camp en 1587. En 1589, il reçut en son château de Milhars le maréchal de Schomberg qui commandait les troupes du roi dans le Midi de la France. Il mourut en 1593, ayant eu une fille Claude qui en 1591 épousa Charles de Choiseul, marquis de Praslin, chevalier du St Esprit et maréchal de France en 1619, et un fils Charles.



François de Cazillac (+1593)
Baron de Cessac, Seigneur de Milhars
Chevalier du Saint-Esprit (reçu le 31 décembre 1583)
dessin original par Arnaud Bunuel

1593 - 1633 - Fils aîné - Charles de Cazillac-Cessac - Chevalier, Baron de Cazillac et Cessac, vicomte de Larnagol et Calvignac, Seigneur de Milhars, Noailles, Crayssac ... Gouverneur de Chablis en 1592 et gentilhomme de la chambre du Roi (Louis XIII 1601 - 1643). En 1599 il achète la Seigneurie de Lexos et une partie de celle d'Arnac possédant un moulin sur la Seye qu’il équipa pour la fabrication du papier. En 1603 il achète le moulin de Ratayrens en délabrement qui nécessita 2ans de travaux et qui comprendra un martinet pour travailler le cuivre extrait en amont dans l’Aveyron. Ce moulin était aussi équipé de meules pour transformation de graines en farines. Il possédait les 2 moulins de Milhars, ceux de Seaulieu et Montrozier. En 1614 il fut nommé chevalier de l'Ordre du Saint Esprit et Maréchal en 1619. Charles possédait à Arnac, le four banal et une maison; il les affermait une année et les co-seigneurs l'année suivante. En 1600, le four était affermé à 9 écus valant 27 livres. Des ordres sont adressés en Octobre et Novembre 1614 par Charles de  Cazillac-Cessac aux consuls Landrinat et Jean Delsol pour la réparation de la fontaine du rocher par les artisans Avalaz et Audouard Pegarou. L'origine de cette fontaine et du lavoir est antérieure   1614. En 1621, 800 rebelles se trouvent dans la région de Milhars chassant les catholiques. En Juin 1622 Louis XIII s’empare de St Antonin où le régiment de M. de Cessac occupe la côte de Penne. Il participa aux combats, puis à la trêve conclue entre les deux camps. Enfin, les hostilités terminées, en compagnie du duc de Vendôme et du comte de Schomberg, il contresigna l'obligation de 100 000 livres faite au roi Louis XIII par 45 des principaux habitants de St Antonin qui s'engagèrent pour toute la population, afin d'éviter que la ville fut livrée au pillage, au viol des femmes et à l'incendie des habitations. C'est à Charles que l'on doit l'implantation des Capucins à St Antonin en 1622 qui convertiront les protestants. Il intervient auprès de Louis XIII pour qu'une maison de l'ordre soit créée en 1624. Six religieux composaient cette communauté. Le marquis de Cessac leur fit don de livres représentant seize volumes que l’on retrouve à la bibliothèque universitaire de Toulouse-1. L’ordre mendiant des capucins fondé en Italie en 1570 multiplie les couvents en France notamment dans les secteurs luthériens afin d’affirmer les grandes vérités de la foi Catholique. Prêcheurs appréciés des catégories les plus humbles de la population, les capucins se rendirent extrêmement populaires et restèrent attachés à une conception stricte de la pauvreté. Le 3 Novembre 1625 la peste est signalée à Milhars. (Apportée par les troupes royales en 1622 ). Elle rodera dans les environs jusqu'en 1655. Le rouergat est touché en 1628 où on enregistre de nombreux décès. En 1634 des tapisseries sont prêtées à Cordes. En 1631 il fait reconstruire le château de Milhars en promontoire sur 2 profonds ravins et le Maître maçon signe son œuvre sur une pierre de la chapelle :"Oradou, maître maçon, Tolosa, 1631". Il était entouré d'un vaste parc qu'ombrageaient des arbres séculaires. Epouse le 27 Janvier 1598 Suzanne de Perusse d'Escar, fille du gouverneur royal de la Guyenne à Bordeaux. Elle décède en 1604 et Charles fit graver une belle et longue épitaphe rédigée mi-français et mi-latin et qui se trouve au musée de l'Isle sur Tarn depuis 1897.. Charles de Cazillac-Cessac, homme fastueux et charitable meurt le 6 mars 1633. Dès le XVI ème siècle, les habitants étaient tenus de cuire au four banal en fournissant le bois et de payer le droit de cuisson. Ils ne pouvaient se servir de leurs fours particuliers que pour sécher les pruneaux dont on exportait une grande partie. Le développement du vignoble sur notre commune est tiré par le succès européen des vins de Gaillac et à partir de 1550 par les expéditions sur Bordeaux.

1633 - 1679 - Fils aîné - François II de Cazillac-Cessac naquit en 1600 - Chevalier, Marquis de Milhars, Seigneur de Tonnac, Alayrac, Lexos, Arnac, Montrozier, Lemur, St Michel de Vax, Cessac, Noailles, St Amans, vicomte de Cessac, Calvignac et Larnagol, vicomté de Calvignac qu’il vend en 1638 au seigneur de Cenevières, messire Charles de la Tour de Gouvernet et les terres Larnagol à M. de Laporte, de Figeac. Les résultats de cette vente ont permis l’embellissement du château de Milhars. En 1636 un capucin capte et amène les eaux claires et abondantes de la "Mère de Dieu" près de Roussayrolles, par une canalisation  qui déverse dans un lac avec vivier au lieu dit " le parc "  et où des barques pouvaient évoluer. Le Roi devant venir le visiter, il fait construire l'escalier s'inspirant d'une réalisation de Versailles dont le petit château fût bâtit par Louis XIII de 1627 à 1637. C’est en 1661 que l’agrandissement du château est terminé tel qu’on le trouve dans son état actuel. En 1661, Jaquet Maygret, l'architecte, réside au château et est sollicité pour la conception d'escaliers dans des grandes demeures à Saint Antonin et Caylus. En 1678 on enregistre le décès par noyade dans le creux du lac de Monsieur le Marquis de Villeneuve ( Hauterive ) à 24 ans. (Cette installation fut démolie à la Révolution, et les terres du parc furent toutes reconverties en vigne jusqu’en 1980). De 1640 à 1648 le verrier rouergat Philibert de Filiquier, s'installe dans Bonnan à la verrerie de François de Cazillac Les Filiquier et leur descendance reviendront sur Milhars et Montrozier  comme agriculteurs. En 1647, il fit rebâtir le moulin du pont d'Arnac, avec porte cochère, voûtes, canal et acheta les droits d'Arnac à Jean de La Valette Cornusson, abbé de Beaulieu et doyen de Varen. Il avait le droit de rendre justice civile et criminelle avec salle d'audience à Milhars. Il avait le droit de tenir prison. Les habitants étaient tenus de cuire pain et pruneaux au four banal en fournissant le bois et de payer le droit de cuisson. Il avait le droit de chasse et de pêche dans l'Aveyron et la Seye. Il avait seul le droit au colombier voûté en forme de tour ronde à 365 boulins qu'il fit construire sur la rive droite du Cérou. En 1651, le Seigneur de Milhars fait agrandir le martinet annexé a son moulin de Ratayrens. En 1652 le Marquis de Cazillac Cessac se voit confirmer par lettres patentes "l'usage du bois de chauffage et de construction provenant de Grésigne. Plus tard en 1667, le Grand Maître des Eaux et Forêts Louis de Froidour infligera une amende de 3000 livres avec le perte totale de ses droits en Grésigne au Marquis qui n'avait pas hésité à prendre du bois pour l'entretien de ses moulins et de leur chaussée sur l'Aveyron, ainsi que pour ses papeteries. Les terres sont érigées en Marquisat en 1653 (Régence d'Anne d'Autriche. Louis XIV a 15 ans) avec comme dépendance Tonnac, Alayrac, Montrozier, Feneyrols, Arnac, Lexos, St Michel de Vax et Noailles. Epouse le 26 Août 1625 Marie de Choiseul, dame de Clermont et de Montigny, morte en 1665. Remarié le 14 septembre 1669 à Anne-Louise de Broglie. Deux épouses appartenant aux illustres maisons de la cour du Roi. Le 27 juin 1677 décède au château M. d’Arsonval, qui lègue 600 livres aux filles pauvres de Milhars. Avec les intérêts, cette fondation a permis de payer le pain de l’année à un jeune couple élu tous les deux ans et ce jusqu’en 1794. Il meurt le 28 Juillet 1679, criblé de dettes, au château de Laberaudie et est inhumé à la chapelle des Dominicains à Cahors avec les Bérail. Les Bérail avaient financés l’implantation de cet ordre dans leur ville et avaient soutenus l’inquisition contre les albigeois. Il a servi Louis XIII, Richelieu et Louis XIV. Il participa à la bataille de Rocroy en 1643 sous les ordres du duc d'Enghien qui sera connu plus tard sous le nom du Grand Condé. La célèbre infanterie espagnole y fut défaite, mais François, grièvement blessé à la tête et au bras droit, dut abandonner sa carrière militaire. Il eut deux filles; l'une fut religieuse et l'autre, Charlotte-Marie, épousa un gentilhomme de la Champagne et intenta un procès en succession qui dura 20 ans aux Guenegaud. N'ayant pas d'héritiers mâles, François de Cazillac, dans un acte daté du 1er septembre 1665, fit donation de la baronnie de Cazillac à son petit cousin Roger de Guenegaud, avec condition de porter le nom et les armes de Cazillac. Cette baronnie revint à Henri de Guenegaud qui la revendit à Marie-Renée le Genevois, petite fille de François II de Cazillac et qui la revendit au duc de Bouillon vicomte de Turenne en 1689. Son petit fils vendra la baronnie de Cazillac au roi de France Louis XV le 8 mai 1738. Il se lia d'une grande amitié avec le père Dom Ange Dupuy, procureur de la Chartreuse de Cahors, prieur de celle de Rodez puis de Villefranche de Rouergue, et le recevait souvent en son château de Milhars. François habitait rue Ferou à Saint Germain des Près dans Paris et possédait trois maisons : deux, rue des Viels Augustins et une, rue des Boucheries dans le Faubourg Saint Germain. Son domicile habituel était le château de Milhars. Avait-il décidé de rester à Paris pour être plus près de la cour du Roi Soleil ? Le train de vie qu'il fallait suivre coûtait très cher. Les revenus devenaient insuffisants; François se mit à fréquenter les salles de jeux où il se ruina. Une lettre de Madame de Sévigné du 18 mars 1671 fait état de la situation de M. de S… Il se retira dans son château de Milhars puis revint à Laberaudie et s'occupa de l'exploitation de ses terres.

1679 - 1683 - Fille - Charlotte Marie de Cazillac - Marquise de Milhars. Epouse le 12 juin 1651 Charles Le Genevois Marquis de Blaigny, maître de camp de cavalerie, et meurt le 22 octobre 1683 à Milhars. Les dettes étant trop lourdes, elle répudie sa succession et c'est sa fille qui l'accepte sous Louis XIV (1636 - 1715). Le sieur François Ier de la Roche Comte de Fontenilles (Fils de Claudine qui était la sœur de François de Cazillac) ayant obtenu entre temps le testament en sa faveur de la Dame de Cessac, malade au château de Milhars. A sa mort en octobre 1683, le sieur de Fontenilles, maître du château de Milhars, enleva les papiers, brûla les granges, ruina les moissons, rançonna et maltraita les habitants, poussant la cruauté jusqu’à en faire mettre plusieurs en croix sur le grand chemin; (il avait à Milhars justice haute, moyenne et basse ). En 1685 un inventaire des biens comprend 2 moulins à papier et à foulon sur le Cérou, les moulins à blé de Ratayrens, Saulieu, Montrozier sur l'Aveyron ; les vignes dans le parc, le moulin à blé , le four banal et le pressoir à huile d'Arnac, 1 verrerie, 1 martinet et 1 bac sur l'Aveyron. La seigneurie comprend 8 paroisses.

1652 - 1655 Une nouvelle épidémie de peste venue d'Auvergne envahit l'albigeois.

1683 - 1721 - Fille - Marie Renée Antoinette Charlotte Le Genevois, marquise de Milhars et de Blaigny, seigneuresse d'Arnac, Lexos et co-seigneuresse de Feneyrols. Epouse à Paris le 30 Août 1683 François Voisin seigneur de Bouqueval et de Thiéssonville  (originaire de Touraine) et en cours auprès du Roi Louis XIV (colonel général de la cavalerie de France). Sans descendance, elle lègue à sa mort le 06 janvier 1721 ses biens à sa nièce Marie-Jeanne Voisin qui avait épousée Chrétien François de Lamoignon de Basville, et dont la famille Lamoignon Malesherbes l'aida à reprendre ses droits dans la succession (apparentée aux de Broglie). Il fut avocat conseiller au Parlement en 1666, maître des requêtes, avocat général et enfin président à mortier en 1690. Il fut lié d’amitié avec Racine et Boileau. On disait que Marie-Jeanne était une des femmes les plus riches du royaume. Il est alors le frère de Nicolas, l'intendant du Languedoc qui oeuvra pendant 30 ans à Montpellier (1685-1718). En 1667, (Nicolas de Lamoignon signe des ordonnances pour faciliter à Riquet les travaux du canal du Languedoc). Milhars appartenait à cette province royale du Languedoc.  A cette période la prune de Saint Antonin représente 2 000 tonnes exportées. C’est le plus gros marché après le vin. (Il existe à Paris 4ème, 24 rue Pavée dans le Marais à l’angle de la Rue des Francs Bourgeois, l’hôtel particulier des Lamoignon qui est aujourd’hui la bibliothèque historique de la ville de Paris. Cet hôtel fut construit pour Diane de France, Guillaume de Lamoignon y vécut et son descendant Malesherbes y naquit). Il y a 239 habitants en 1696 à Milhars conséquence de mauvaises récoltes et de la famine qui s'ensuivit de 1692 à 1693  causant de nombreux décès. Par un édit de novembre 1696 la communauté de Milhars possède ses armoiries : un blason d’argent avec chevron d’azur.

1721 - 1729 - Chrétien II de Lamoignon de Basville, né le 14 Mars 1676 et décédé le 28 Octobre 1729. Marquis de Basville (Essonne, Canton de Dourdan, commune de St Chéron) et de Milhars, Baron de St Yon, Seigneur de Lamoignon, de Broc, de Bergonne, Gignac, Auterive, St Yvoine, Lagueilhe et Bois-Jardin sous Louis XV (1710 -1774).  Avocat du Roi. Commandeur greffier des Ordres de sa majesté. Epouse le 5 Septembre 1706 Marie Louise Gon de Bergonne. Le moulin à 2 meules de la Terrisse, ceux de Montrozier et Ratayrens  font partie des biens nobles en 1705. La Terrisse produira de la farine jusqu’en 1950.

1709 - 1710 "Les grands Hivers" qui causèrent de grands malheurs puis le retour en 1720 de la peste venant de Marseille. Cette maladie disparut totalement en 1722.

1729 - 1759 - Fils - Chrétien Guillaume de Lamoignon de Basville, né le 1er Octobre 1712 et mort le 23 Mai 1759. Marquis de Basville et de Milhars, Baron de St-Yon ...sous Louis XV. Succède  à son père au parlement de Paris, Capitaine et gouverneur de la ville et château de Montlhéry.  Epouse le 27 Septembre 1732 Louise Madeleine Henriette Berard de Courbet. En 1730 la culture de la vigne s'est développée fortement gagnant sur les bois, les céréales, les pâturages. Une ordonnance royale du 5 juin 1731 interdit toute nouvelle plantation. Le 05 février 1733 naissance au hameau de Saulieu de Jean-Guillaume Molinier, futur évêque constitutionnel des Hautes Pyrénées. Il fut un proche de l’abbé Grégoire qui l’assista dans sa mort à Paris le 31 janvier 1814.

1759 - 1765 - Fils - Chrétien François II de Lamoignon de Basville, né le 18 Décembre 1735 et mort le 16 Mai 1789. Marquis de Basville et de Milhars, Baron de St Yon et Noailles...sous Louis XVI (1754 -1793). Epouse en 1758 Marie Elizabeth Berryer, fille du garde des sceaux. Successeur de son père, sa place, son nom, ses richesses lui donnent une grande importance dans le monde. Voulant procéder à une réforme judiciaire, il soulève une opposition qui le conduit à l'exil et à la démission en 1788. Il vend en 1765 le marquisat de Milhars avec les terres et rentes qui en dépendent ainsi que les terres de Noailles à Madame Marie-Anne de Foucaud-Villars, veuve de M. de Rey de Saint-Géry (originaire d'Espagne). Quelques visites de cette famille de Lamoignon ont été signalées au château de Milhars. Peu d'information sur la gestion de ce marquisat qui tira ses revenus des nombreux moulins situés sur le Tarn, l’Aveyron, le Cérou. La famille Molinier de Saulieu était réputée dans l’Albigeois pour son savoir faire dans la construction et l’entretien des chaussées ainsi que pour l’équipement des moulins.

1765 - 1771 - Marie Anne de Foucaud, Veuve de Jean Jacques de Rey de Saint-Géry. Veuve en 1744, elle revend en 1767 à Antoine de Rous, co-seigneur de Feneyrols, la moitié de ce qu'elle possède à Feneyrols et Quergoalle sous Louis XV. Elle meurt en 1771 et est inhumée en l'église de Saint-Géry près de Rabastens.

1771 - 1789 - Fils - Jean Clément Augustin de Rey est né en 1730 à St Géry, baron de Loupiac et de Noailles, marquis de Milhars et Comte de Saint-Géry, sous Louis XVI. Comme son grand père et père, il est conseiller de la Grande Chambre au parlement de Toulouse et réside à Saint-Géry. Epouse Miss Marie O'Kelly Farrel. Les biens étaient gérés par l’intendant M. Villedieu qui avait sa maison au confluent du Bonnan et du Cérou au " prés du ruisseau ". La société féodale étant bouleversée le 14 décembre 1789, et Milhars devient le chef-lieu de canton comprenant: Roussayroles, Montrozier, Sommard, Marnaves, Panens, St Michel de Vax, St Projet, Le Riols, Ratayrens, Saint-Martin Laguépie. Le département du Tarn est créé le 05 février 1790 avec pour préfecture Castres. Le 26 novembre 1790, les habitants de Milhars ne voulant pas de gendarmerie sur leur commune, un nouveau découpage est créé et Vaour devient le chef-lieu de canton  composé des communes de Penne, Milhars, Le Riols, Itzac, Marnaves, St Michel de Vax, Roussayroles et Montrozier. Toute l'activité agricole du XVIII ème siècle sera éprouvée par l'alternance d'étés chauds et d'hivers très froid avec de longues périodes de gelées. En juin 1792 un détachement de la garde nationale de Milhars où des exaltés révolutionnaires tenaient le haut du pavé vient à Ratayrens et sans avoir aucun mandat de justice, arrêtent le curé, un officier municipal et le procureur de la commune qu’ils conduisent aux prisons de Milhars. ( Le château de Milhars ne fut pas épargné par le pillage.) Ce coup de force arbitraire fut connu du procureur syndic du département qui le 31 juillet écrit à la municipalité de Milhars que si ces faits parvenant à la connaissance du Directoire du Département ils seraient sévèrement punis pour ces arrestations qu’ils avaient laissé faire à Ratayrens (E. Rossignol – Histoire de la révolution dans le district de Gaillac). Le 21 avril 1793 survient à Lavaur sur la commune du Riols, une troupe armée venue de Milhars d’environ 200 personnes avec le commandant de la garde nationale et le maire en tête. Ils firent beaucoup de bruit et dévastèrent la demeure de Carmeline de Toulouse-Lautrec. Celle ci semble avoir été considérée comme suspecte soit du fait de sa noblesse, soit du fait de son incivisme républicain. Par loi du 17 Juillet 1793, tous les droits féodaux et toutes les redevances seigneuriales sont abolis sans indemnités et tous les titres féodaux sont détruits. A partir de la révolution, le château devient une résidence sans aucun rapport et sa propriété très confuse. Pendant la "terreur", Clément-Jean-Augustin de Rey de Saint-Géry est enlevé de son château et envoyé à Paris avec 53 autres parlementaires toulousains afin qu'ils rendent compte de leur gestion le 10 Mars 1793 en tant que conseillers au Parlement de Toulouse. Ils avaient courageusement protestés contre les atteintes aux droits de la couronne. Il est condamné à mort le 6 Juin et décapité le 6 Juillet 1794 Place du Trône à 64 ans. Son corps se trouve dans la fosse commune du cimetière de Picpus.

Extrait de la monographie publiée dans la Revue du Tarn n° 181, Printemps 2001 sous le titre " Monographie sur le village tarnais de Milhars". Elle est disponible aux archives départementales du Tarn à Albi.

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