

d’azur à trois bandes d'argent, au chef cousu d’or.
Origine, histoire & héraldique du nom Gil
Vu à travers les textes espagnols anciens
L’histoire de la Maison Gil : Une très longue histoire, un lignage des plus nobles, puisque tout commence en ces temps
anciens. Quelques généalogistes se sont penchés dans les multiples traditions et légendes pour expliquer l'origine
du patronyme Gil. Sans admettre l’opinion de Balari qui dit que Gili serait une réduction du nom germanique Herminigild,
l'origine du patronyme est un ancien nom de baptême "du grec Aegidius; Egidius en latin ", qui fut popularisé par
un saint ermite né à Athènes et qui vécut au VIème siècle en Provence.
On le représente avec une biche car d'après la légende, l'animal poursuivi par des chasseurs s'étant réfugié dans sa
grotte, une flèche atteignit l'ermite à la main et manqua la biche, qui vint se coucher à ses pieds. Aegidius,
forme grecque devenant Egidius et se transformant en Gilius avec la francisation des termes latins § 1120 (A.C.L.P.)
Brunel, 19-2, anciennes chartes en langues provençales.
Concernant la Maison elle-même, les généalogistes se réfèrent à une trop brève généalogie, qui présente de larges trous
dans la descendance filiative. Trois ascendances sont attribuées à la famille, mais aucune ne mérite d’être prise
sérieusement en considération, surtout concernant la conclusion consistant à dire que toutes les familles Gil
descendrait d’un même tronc. Certains avancent même qu’ils seraient issus d’une branche bâtarde du Roi Alonso de Léon.
Il apparaît que son transfert vers l'Espagne est du à un individu de cette famille, appellé Miguel Gil, venu de France
avec deux de ses enfants, pour lutter contre les maures aux côtés de Don Pelayo, chef chrétien. La première citation du
patronyme Gil se situe donc dans les montagnes de Santander, vers le lieu de Pomar, de la vallée de Guriezo, près de
Laredo et de Castro-Urdiales. C’est en ces lieux que le vaillant chef Don Pelayo, se réfugia dans les rudes montagnes
du Nord, afin de réorganiser les forces qui allèrent participer à la Reconquista de l’Espagne occupée par les arabes.
Déjà dans le célèbre défilé de Covadonga, au sud-est de Llanès, Don Pelayo gagna une première bataille en l'an 718,
accompagné à ses côtés par plusieurs chevaliers dont Miguel Gil, qui se distingua avec ses cavaliers, afin
d’expulser de ses terres les ennemis des Asturies. Ceux-ci décidèrent de faire de Don Pelayo leur chef et roi.
Par des documents du généalogiste Salazar de Mendoza, extraits de son travail "Dignités de Castille", nous relevons
les données dont nous avons eues besoin pour parler de la lignée Gil. Rades de Andrade, parle également de cette
lignée noble dans sa "Chronique des trois ordres de Santiago, Calatrava et Alcántara", ainsi que Bernardine de
Fonseca Pinto, dans "des armoiries nobles" et pour compléter, les documents de l' « Academia de la Historia », qui
peuvent être consultés, où l’on trouve le patronyme Gil parmi la grande noblesse antique. Mais celui qui a le plus écrit
sur elle est sans conteste Mosén Jaime Febrer dans ses "Trovas" célèbres.
Nous avons dit que les chevaliers du patronyme de Gil et qui ont reconnu Pelayo comme leur roi. Le malheureux
Rodrigo meurt dans la bataille contre les maures, ce qui provoqua la défaite des forces catholiques du Nord de
l’Espagne. Mais d’abord limitées, leurs troupes augmentèrent au fil du temps, leurs arrières étant bien protégés
dans les montagnes, où l’ennemi n’osait pas s’aventurer. Ce fut là le commencement même de la Reconquista.
La mort de Don Pelayo, n’arrêta jamais leur progression, et peu à peu le torrent impétueux de leur acharnement
se déversa du Nord de l’Espagne, pour expulser les maures qui reculèrent devant la vaillance des chevaliers catholiques.
Déjà à cette époque, Miguel Gil et deux de ses enfants avaient un héroïsme et des valeurs chevaleresques reconnus
par tous. Ils ont fondé alors la Maison illustre de la vallée de Mena, près de la villa d'Espinosa.
On note qu’en reculant au plus haut la lignée, un certain Manuel Gil forma la lignée principale du patronyme.
Plus tard, la péninsule ibérique étant pacifiée par la monarchie des rois catholiques et la décadence des royaumes
maures, nous retrouvons Alonso Gil, lieutenant dans les armées du Roi Ramiro, qu’il servi excellemment.
Plus tard, un de ses descendants accompagna le Roi Fernando III "el santo", dans la conquête de Baeza, en 1227.
Plus tard, Juan Gil servi dans les guerres contre les sarrasins du royaume de Murcie, avec une forte troupe
d’hommes en armes. En 1248, lors de la conquête de Séville, auprès du Roi Fernando III "el santo", cinq membres
de la famille de Gil, étaient célèbres par leurs faits d’armes dans les combats, il s’agit de Juan Gil, Martín Gil,
Rui Gil, Blasco Gil et Manrique Gil.
Ils ont fait preuve de tant de courage face aux maures durant les affrontements, que le Roi Fernando III « el santo »
sera très gratifiant envers eux. A sa mort il fera toutes les recommandations à son fils et successeur
Don Alfonso X « le sage » afin qu’ils soient rémunérés pour leurs faits d’armes et leurs grands mérites militaires.
L’Histoire de Séville dans sa seconde partie, écrite par Don Pablo de Espinosa nous apprend que Don Alfonso X,
accorda de très riches possessions aux chevaliers de la famille Gil sur Séville et ses environs. A la même époque,
Don Gonzalo Gil suivit la même voie glorieuse que ses parents, au point que le Roi Don Alfonso X lui décerna le
titre de Grand du royaume de Léon.
Les mérites des membres du lignage Gil étaient si nombreux, que le roi Alfonso X, dans ses dernières années de règne,
donna toutes instructions afin que treize chevaliers de la famille furent, aux regards de leurs exploits,
admis dans l’ordre militaire de Santiago. Le chef d’une des branches illustres de la famille, Don Rui Gil
reçut la nomination de Grand-maître.
Après le règne de Don Alfonso X, le Roi Don Pedro Ier de Castille, appelé par certains « le Justicier », par
d’autres "el cruel" nomma Don Martín Gil Gouverneur du royaume de Murcia.
Même durant les moments difficiles et critiques de la guerre fraticide avec son frère le bâtard de Trastamare,
le chevalier lui prodigua toute son affection. Mais Pedro Ier fut assassiné par le futur Enrique II, avec l’appui
des troupes mercenaires que le Roi de France mis à sa disposition.
Il y eut d’autres illustres représentant, de la famille Gil dans la région des montagnes de Burgos, dans la
Merindad de Trasmiera et de la vallée de Tuesga, au lieu d'Ogorrio, qui s’établirent graduellement vers la
Castille, la Galicie et l’Aragón.
Une autre branche de la famille de Gil s'installa en Estrémadure, en particulier à Cáceres, donnant origine à
leur établissement non seulement dans la région frontalière mais également dans les provinces environnantes.
Carlos IV concède le 10 décembre 1789, le titre de Baron de San Vicente Ferrer, à Don Juan Gil y Rada, regidor de
Tarazona.
Au Portugal, le Roi Luis Ier de Portugal, par décret du 26 janvier 1871, crée le titre de Vicomte de Porto Formoso,
en faveur de Jacinto Fernandes Gil.
Les Gil de la vallée de Ruesga, de la Merindad de Trasmiera, au lieu de Gibaja et de la ville de Colindres, espace
judiciaire de Laredo, toutes en Cantabrie, blasonnent : de sinople à la fasce d'or surmontée en chef de 3 croisettes
d'or et en pointe de 3 écusson d'or à 3 bandes d'azur ; à la bordure de gueules à 8 sautoirs alésés de gueules posés
en orle.
Une des branches de la famille Gil de la ville de Colindres, était originaire du quartier de la Redonda, et
s’appelait " Gil de la Redonda".

Le chevalier Juan Gil Tarín, cité par Febrer, portait : coupé en 1 d'or, au 2 d'azur à 3 fasces
d'argent.

Ceux de Santander portaient : d'argent au chêne enraciné de sinople aux fruits d'or, surmonté
d'une étoile de même, et alias.

Ceux de Santander portaient alias : de sinople, aux 3 écussons d'or à 3 bandes d'azur
surmontés chacun d'une croix alésée d'or, posés 2 & 1.

Ceux de Léon portaient quant à eux : d'argent à 2 lions d'or posés en pal ; à la bordure d'azur aux
8 croissants d'argent posés en orle.

Ceux de la vallée de Mena et de Biscaye portaient : de gueules au château d'or à trois tours, posé
sur des ondes d'azur et d'argent.

Le chevalier Juan Gil, cité par Febrer portait : d'or au château de sinople à 3 tours posé à dextre ;
la tour centrale surmonté d'un maure brandissant une bannière azur en signe de soumission, accosté d'un lion de sinople,
et alias.

Le chevalier Juan Gil, cité par Febrer portait : Une autre branche de la famille Gil de la
vallée de Mena portait : d'azur au griffon d'or, surmonté d'une étoile de même.

Autre blasonnement : d'argent à cinq étoiles d'azur posées 2, 1 et 2.

Blason de Alfonso Gil Blanco : Parti en 1 d'or à 4 pals de gueules ; 2 d'azur au griffon d'or
surmonté en chef d'une étoile d'argent ; à la bordure d'or.

Les branches de Barcelone et Tarragone portaient : d'argent à la croix alésée de gueules.

Ceux de Léon portaient : de gueules à 3 loups de sable auréolés d'or.

Les Gil de la Maison de Peñarroya y varias portaient : de sinople à trois bandes d'or, une maison
d'argent au bas du champ avec l'inscription GIL.

En Aragón, la Maison de Urriés y los de Sos del Rey Católico, Asín de Broto, Aragües del Puerto, Jaca
y La Almunia de Doña Godina, portaient : de sinople à 3 écussons d'or de 3 pals d'azur ; à la bordure engrêlée d'or
et contrebordé de même.

L'empereur Charles Ier concéda par privilège de la Medina del Campo (Valladolid) en date du 6 mai 1532, à Don Cristóbal Gil,
vecino de Antequera (Nueva España) les armes suivantes : écartelé au 1 de gueules à un château d'or sur une roche de sinople et dans son hommage
une bannière d'argent, chargée d'une croix de gueules ; au 2 d'or à 2 tigres au naturel affrontés ; au 3 ondes de mer d'azur et d'argent ;
au 4 de gueules, une aigle de sable éployée.

Ceux de Séville blasonnaient : écartelé en 1 et 4 de sinople au château d'argent, en 2 et 3 d'or à la
fasce de gueules.

Au Portugal, Maître Gil portait : coupé au 1 de gueules au lion hissant d'or et au 2 d'argent
à 3 éclairs de gueules.

La branche catalane portait : Saint-Gilles de carnation sur champ d'azur, en habit de moine de sable, tenant à dextre son
bâton de pélerin de même.

Bibliographie :
- El Solar Catalán, Valenciano y Balear de A. y A. García Carraffa con la colaboración de Armand de Fluviá y Escorsa. Madrid: Nueva Imprenta Radio: Litografía M. Casas: Hauser y Menet, 1952-1963
- Diccionario Heráldico y Nobiliario de los Reinos de España de Fernando González-Doria. San Fernando de Henares (Madrid), Bitácora,S.L, 1987; pagina 559
- Enciclopedia Heráldica y Genealógica Hispano-Americana de A. y A. García Carraffa.
- Diccionario de Heráldica Aragonesa de Bizén d'o Río Martínez.
- Heráldica Catalana Volum 2º. Francesc d'A. Ferrer i Vives, Editorial Millà, Barcelona 1995. Pagina 28.
- Heràldica Catalana "Apellidos catalanes: Heráldica de Catalunya", Augusto Cuartas, Madrid: Paraninfo, 1987. Pagina 235.
- Trobas de Mosen Jaume Febrér Caballer En que tracta dels llinatges de la conquista de la ciutat de valencia e son Regne, (Facsímil del original de la Biblioteca Bas Carbonell de Jávea). Valencia:, 1996. Paginas (142) y (256).
- Sigillografia Catalana de Ferran de Sagarra.
- Heraldario Español, Europeo y Americano de Ampelio Alonso de Cadenas y López y Vicente de Cadenas y Vicent.
- Heráldica Patronímica Española y sus Patronímicos Compuestos de Vicente de Cadenas y Vicent.
- Repertorio de Blasones de la Comunidad Hispánica Vicente de Cadenas y Vicent., id: Hidalguía, 1964, y 1987.
- Nobiliario español, Diccionario heráldico de apellidos españoles y de títulos nobiliarios Julio de Atienza y Navajas, Barón de Cobos de Belchite, Editorial Aguilar, Madrid 1959.
- Enciclopedia multimedia de "Heráldica y Genealogía. en CD.Rom. Editorial F&G,S.A. Madrid, 1995 (Distintas editoriales, han sacado nuevas ediciones, con distinto formato, e igual contenido).
- El gran libro de los apellidos, Josep María Albaigès. Círculo de lectores. 2000.
- Diccionario de apellidos españoles, Roberto Faure, María Asunción Ribes y Antonio García. Editorial Espasa Calpe S.A. Madrid, 2001.
- Dicionário das Famílias Portuguesas, D. Luiz de Lancastre e Távora, Quetzal Editores, 2ª Edición Lisboa.

|