
Origine du nom
PLANTIER La racine du patronyme est Plant; à ne pas confondre avec Plan et Duplan. Surnom donné à un pépiniériste ou cultivateur comme Plantier. Parfois aussi à un vigneron (Plant de vigne). Rencontré également; Duplantier, Planté, Plantié, "endroit planté de vignes, d'arbres etc...". Sens du toponyme : jeune vigne. Le nom de la famille de Rivel et des Arnoulats s'est transformé au cours des âges, s'écrivant d'abord Plantié, puis Plantier.
Monographie familiale
Un brin d’histoire
Famille de brassiers, tisserands et cultivateurs, originaire du Kercorb, à l’Ouest du Razès Audois.
Le berceau familial se situe à Rivel, hameau proche du bourg de Puivert. Cet endroit se trouve à cinq kilomètres à peine au nord ouest de Puivert. Selon "L'Histoire Générale du Languedoc" de Doms Vaissette & Devic qui citent un acte de 1167, le Kercorb se trouvait sur la rive droite de l'Hers face à la viguerie de Queille. Il comprenait au 12ème siècle : CAMBELS, CUCULENA, MONTGARDENS, EISALABRA, SANCTA COLUMBA, Vallis ANIORT, EISOICE AVIELS, PENDELS, CALMETA, SALTES, VILLAFORT, FONSFRIGIDUS, AURIAG, Castrum de BALAGUERIO. Cette description a pour source l'acte de vente (ou engagement) pour 11000 sols melgoriens du Kercorb par Raymond Trencavel vicomte de Béziers et Carcassonne à Miron de Tonneins. Casimir Pont dans son "Histoire de la terre privilégiée anciennement connue sous le nom de pays de Kercorb" (1873) tente avec l'aide de M. Gayraud de Saint Benoît de reconstituer cette terre. ROUBICHOUX ET LE BOUSQUET (Cambels), COUQUILLOUS (Cuculena), MONTJARDIN (Montgardens), CHALABRE (Eisalabra), SAINTE COLOMBE (Sancta Columba), CAMPSAURINE (Vallis Aniort), COUMESOURDE (Eisoice), RIVALS (Aviels), RIVEL (Pendels), CALMETE (Calmeta), METAIRIE DES BOIS (Saltes), VILLEFORT (Villafort), FONTROUGE (Fonsfrigidus), SAINT BENOIT (Auriag), BALAGUIE (Castrum de Balaguiero). Nommé Rexbellus de las Sémals dès 1615, Rivel de las Sémals basait alors son économie sur la fabrication des sémals, comportes en bois et autres récipients de bois destinés à la viticulture principalement fabriquées dans les scieries comme celle du moulin de l’évêque. De nombreuses familles de Rivel étaient sémaliers. Un autre artisanat fut développé dans ce village du Kercorb, celui des sonnailles pour troupeaux, esqueillas en patois d’où les esqueillers ou esqueilhers, Rivel de las Esquelhas, surnom donné au village courant 18ème siècle.
Puivert est cité dans les textes à partir de 1213; Podii Viridis. Puy Verd par la suite. Le village est dominé par une colline et une forteresse aux ruines imposantes qui tomba en 1210 aux mains des croisés durant la croisade contre l'albigéisme. Mais cette place forte n'avait ni la vocation ni la configuration des châteaux dits cathares. Il n'est doté d'aucun système de défense, et abritait d'avantage de troubadours que d'hommes en armes. Le site est entouré par de nombreux hameaux dont les noms nous rappellent que le pays fut autrefois dominé par les Romains: Camp-Ferrier, Camp-Bonnaure, Campeille, Camp-Saure, Camp-Sylvestre. Le pays est adossé au Sud, aux massifs forestiers limitant le Plateau de Sault. La commune de Puivert fut rattachée au canton de Chalabre en 1792, situé à 8 kilomètres de là.
Château et village de Puivert
I - a Raymond est baptisé aux environs de 1675 à Rivel et il est le premier cité dans les registres paroissiaux de Puivert, comme étant originaire de la paroisse de Rivel. Il fut connu comme brassier aux Arnoulats, hameau de Puivert, tout au moins jusqu'à son mariage avec Marie Vidal en 1704. De ce mariage naît François. De ses deuxièmes noces, célébrées le 15 janvier 1705 à Puivert où il épouse Jeanne Bonnaure, quatre enfants naîtront.
II - d Françoise baptisée le 24-6-1714 à Puivert.
II - e Jean né en 1717, épouse Peille Delphine. Jean était le dernier des trois garçons de Raymond Plantié et de Bonnaure Jeanne. Ils auront quant à eux cinq enfants. Quatre fils et une fille. Nés entre 1745 et 1755.
François est né avant 1705 à Rivel. Il épouse lors d’un mariage collectif à Puivert, célébré le 2 janvier 1731, Catherine Rivals, fille de Jean-Pierre et de Catherine Bonnaure, de Puivert.
Cinq enfants suivent.
Rivel - Scierie du moulin l’évêque
Guillaume, cadet de cette branche est né le 12 mai 1740 à Puivert. Cultivateur aux Arnoulats, il épouse en second mariage Marie Graubi de Campeille, dont trois enfants. Nous ne connaissons pas sa première épouse dont il eut deux enfants.
IV - a Françoise.
IV - b Jean François.
IV - c François, mort en bas âge en 1767 et Raymond, baptisé le 12 octobre 1774.
IV - d Marianne.
IV - d Raymond Volusien né le 12-10-1774 aux Arnoulats. Il est cultivateur aux Arnoulats comme ses aïeux. Il se marie avec Lacroux Anne qui lui donnera un fils :
V - a Jean né le 22 novembre 1804. Jean sera tisserand comme d'autres membres de la famille le furent. La proximité de la Blau, petite rivière qui traverse le pays est propice à l'installation de tisserands à cette époque. Le 11 février 1828 Marie Aymes fille de cultivateur et Jean le tisserand des Arnoulats se marient en l'église de Puivert. Marie est la fille de Pierre et de Madeleine Cassagnaud demeurant à Puivert. De ces épousailles, deux enfants naissent;
VI - a Narcisse, qui meurt en bas âge le 22 décembre 1843.
VI - b Marie-Anne qui naît le 25 avril 1846. Sans avoir de preuve tangible quant à la
date, nous pensons que les parents de Marie-Anne quittent les Arnoulats au cours de la décennie 1850-1860, pour
émigrer à Puilaurens où nous les retrouvons pour le mariage de leur fille. Jean sera là aussi tisserand et mariera
sa fille le 28 août 1866 à Puilaurens avec l'heureux élu, Jean-Laurent Assens.
Voir famille Assens.
Archives
Registres d'état civil des communes Audoises de Puivert, Puilaurens et de Lapalme. A Puivert, nous avons trouvé trace de cent vingt-cinq PLANTIÉ entre la fin du XVIIème et le début du XIXème siècle, répartis sur les hameaux de La Mouiche, La Calmette, Campeille, Lescale et bien entendu aux Arnoulats.

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